Disparition du Commissaire spécial de DABANGA

La nouvelle de la disparition du commissaire spécial de  la ville de Dabanga dans l’Extrême- Nord du Cameroun est sur toutes les lèvres. Les réseaux sociaux et autres canaux d’informations ne cessent de s’interroger sur l’absence à la place publique de ce brave camerounais chargé de maintenir la sécurité dans cette ville en proie aux menaces des adeptes de la secte islamique Boko Haram.

Depuis deux jours selon des informations, personne n’a de ses nouvelles. Sa famille biologique sa famille professionnelle et même les habitants de la ville sont inquiets. Le véhicule du Commissaire depuis le mardi 5 janvier 2015 était aussi introuvable. Des personnes déclarent  l’avoir aperçu à bord de son véhicule pour la dernière fois  sur le tronçon Kabo-Dabanga de la nationale n°1 Maroua-Kousseri. Un tronçon  infesté par Boko Haram. Toutes les recherches lancées depuis hier ont été infructueuses. Ni le commissaire ni son véhicule n’ont été retrouvés.

Chance de vie réduite

Jusqu’à hier soir encore, un brin d’espoir était entretenu. D’aucuns pensaient d’ailleurs que le commissaire spécial Ousmaila Sagou, s’était déplacé. Et qu’il reviendrait en très bonne forme. Mais, cette lueur d’espoir s’est effritée ce mercredi matin lorsqu’on a aperçu son véhicule calciné. D’aucuns ont d’ailleurs annoncé son décès mais en l’absence de son corps, rien n’a été confirmé. Seule la thèse selon laquelle il aurait été attaqué par les brigands de Boko Haram prospère jusqu’à présent. Mais, personne ne sait avec certitude où il se trouve à cet instant. Entre temps, les recherches se poursuivent.

Attaques

Selon des informations de sources militaires, les attaques de Boko Haram dans les différents villages frontaliers avec le Nigeria se sont multipliées ces derniers jours. Ils ont attaqué les villages Oulamso situés à cinq kilomètre d’Afadé, Gassama, Kabo et Kérawa les 4 et 5 janvier 2016. Comme à l’accoutumé, ces derniers ont incendié les maisons, pillé les biens des villageois et leurs récoltes  blessé et tué certains d’entre eux. Comme bilan, on a enregistré deux  morts et plusieurs blessés. Parmi les morts, on a recensé Blama Brahim, un membre du comité de vigilance du village Mozodo et un villageois du village Oulamso.

A la suite d’un échange de tir entre les militaires camerounais de la Forte multinationale mixte (Fmm) le 4 janvier dernier dans la localité de Wambaché, l’armée à déclaré avoir abattu près de 24 insurgés de Boko Haram. On a enregistré deux blessés du côté des militaires camerounais au cours de cette opération. Un des militaires selon une source non encore confirmée serait décédé ce mercredi matin.