Beaucoup de Sud-Africains regarderont le «discours à la Nation» que Zuma doit prononcer jeudi après-midi devant le Parlement.
Il y a un an, les députés de l’EFF de Julius Malema avaient été expulsés de force par des policiers armés après avoir interrompu le discours de Jacob Zuma en chantant le slogan : « Pay back the money » ( remboursez l’argent).
Ils veulent que le président rembourse une partie des 20 millions d’euros dépensés pour sécuriser sa résidence privée de Nkandla.
Mardi dernier, M. Zuma a finalement accepté de payer une partie des travaux.
Mais Malema a annoncé que ses députés allaient une fois de plus perturber son discours s’il n’explique pas pourquoi il a renvoyé le ministre des Finances en novembre dernier.
Le président l’avait remplacé par un inconnu, provoquant une forte chute du rand, la monnaie sud-africaine.
L’EFF met en cause les relations corrompues du numéro 1 sud-africain avec les frères Gupta, venus d’Inde, qui auraient une influence sur le choix des ministres.
Mardi, les Gupta ont obtenu un arrêt judiciaire interdisant à Malema de les menacer.
Depuis le chahut de l’an dernier, les députés n’ont plus le droit interpeller le chef de l’Etat pendant son discours.
En outre, les autres partis d’opposition, qui avaient quitté le Parlement après l’expulsion de leurs collèges de l’EFF, ont annoncé qu’ils ne les soutiendraient plus.
La ligue des jeunes de l’ANC, a de son côté, menacé de lancer une guerre civile si le discours de Zuma était interrompu.
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