Le gouvernement a publié mardi 17 janvier un arrêté qui rend illégales toutes les activités des indépendantistes du SCNC et du collectif qui rassemble depuis quelques semaines enseignants et avocats grévistes.
Cette décision est liée aux événements des dernières semaines dans les régions anglophones. Ces deux derniers jours, plusieurs villes de l’ouest du pays étaient paralysées par une journée « ville morte ». Aucun taxi dans les rues, écoles et magasins fermés… à l’appel justement du consortium de la société civile anglophone.
Cette organisation regroupe plusieurs syndicats d’enseignants et les avocats qui dénoncent depuis le mois d’octobre une marginalisation de la communauté anglophone. Pour le gouvernement camerounais, leurs revendications ne sont plus corporatistes mais politiques.
Les autorités expliquent qu’elles ont montré des signes de bonne volonté en mettant sur pied un comité interministériel, chargé de discuter avec les grévistes à Bamenda. Mais le gouvernement affirme qu’à plusieurs reprises, les participants étaient sur le point de conclure un accord, mais qu’à chaque fois, ces groupes anglophones sont revenus sur la question du fédéralisme.
Totalement impensable pour le pouvoir, tout comme l’indépendance réclamée par le mouvement SCNC. Les travaux de ce comité sont donc terminés, mais les autorités précisent : ils pourraient reprendre si la société civile revient à ce que le gouvernement appelle « des sentiments républicains ».
Selon l’opposition, plusieurs membres de ce consortium de la société civile ont été arrêtés mardi soir et conduits dans différents postes de police de la ville de Buéa.
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