LES SANCTIONS IMPOSEES AU MALI CONSTITUENT UNE VEINE TENTATIVE DE RENDRE LE CONTENTIEUX HISTORIQUE INAMOVIBLE
Des sanctions ont été décidées par la CEDEAO contre le Mali, le 9 janvier 2022. Avec l’impulsion de la France, elles commencent à être appuyées par une partie de l’Union européenne et peut être demain, par l’ONU. Une solidarité s’impose avec le peuple malien, que les « sanctionneurs » tentent d’empêcher de se libérer du joug de la France. Dans une démarche de transparence, le gouvernement de transition malien a décidé de porter la durée de la transition, en cours à 5 ans. Ceci a déclenché le courroux parmi les chefs d’Etats de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui ont décidé de se réunir à Accra ce dimanche 9 janvier 2022, et adopté des sanctions très lourdes contre le peuple frère du Mali. Sa faute :
– soutenir le processus du gouvernement de transition, engagé dans une démarche de libération de la tutelle criminelle de la France sur ce pays.
Les sanctions prises portent sur :
– la fermeture des frontières,
– la suspension des transactions commerciales entre le Mali et les pays de le CEDEAO,
– le gel des avoirs maliens dans les banques de la CEDEAO.
Leur ambition, comme l’affirme leur commanditaire, Emmanuel Macron, est d’étouffer le gouvernement de transition malien et l’amener à renoncer à la démarche de lutte contre le contentieux historique, résultat des manœuvres engagées par la France, depuis les années 1950, pour empêcher les peuples africains de jouir pleinement de leur souveraineté.
A cet effet, il a placé de diverses manières, de véritables pantins à leur tête, comme chiens de garde des intérêts français. Il s’agit donc d’un véritable frein à la normalisation des relations entre la France et ces pays. Depuis quelques années, notre organisation, l’Alliance Patriotique, est engagée dans la résolution du contentieux historique qui a opposé le peuple camerounais au gouvernement colonial de la France. Ce contentieux se poursuit sous d’autres formes aujourd’hui. Ce sont ses manifestations qu’on observe depuis quelques jours :
– depuis de nombreuses années, la France s’est engagée, soi-disant auprès des gouvernements maliens, pour les aider à lutter contre le terrorisme. Aucun résultat. Ceci l’a discréditée devant les performances, que le gouvernement de transition engrange sur ce terrain,
– la France, impuissante désormais a fait intervenir ses chiens de garde, habillés du manteau de chefs d’Etats, qu’on sait, mal élus du fait des fraudes et des tripatouillages constitutionnels, pour donner l’illusion, que ce sont les africains, qui condamnent cette démarche, visant à avoir le dessus sur le contentieux historique,
– dès que ceux-ci se sont prononcés, elle a embrayé le pas, en entrainant quelques profiteurs de l’Union européenne, dans le soutien de ces sanctions,
– dans le même ordre d’idée, elle manœuvre, pour obtenir une décision de l’ONU. Ces manifestations ne doivent pas prospérer.
C’est le lieu de saluer les engagements des gouvernements algériens et guinéens de ne pas fermer leurs frontières avec le Mali, ainsi que les soutiens divers apportés par les forces progressistes à travers le monde.
L’Alliance Patriotique pense cependant que tous ces soutiens ne donneront de bons fruits qu’avec une transition, aussi consensuelle et inclusive que possible. Elle doit être faite selon la volonté des maliens et non une quelconque volonté extérieure. Dans cette perspective, l’Alliance Patriotique soutient la lutte engagée par le peuple frère du Mali, pour qu’elle triomphe sur le contentieux historique franco-malien.
Fait à Douala, le 13 janvier 2022 POUR LE PRÉSIDIUM DE L’ALLIANCE PATRIOTIQUE
Jules Nazard FOGUE Porte-Parole, 1er Vice-président de l’AP
Guy NANGA: Secrétaire général de l’AP
YEMELE FOMETIO : Membre du Bureau Politique
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