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Côte d’Ivoire : les six journalistes interpellés sont en liberté

Les six journalistes interpellés dimanche ont été remis en liberté ce mardi 14 février. Leur arrestation pour « divulgations de fausses informations » en lien avec la récente mutinerie des forces spéciales d’Adiaké avait provoqué l’indignation de la profession, qui avait massivement dénoncé une atteinte à la liberté de la presse.

« Le juge d’instruction a décidé de les remettre en liberté », rapporte Félix Bony, journaliste du quotidien L’Inter, dont le directeur de l’information Vamara Coulibaly et le rédacteur en chef Hamadou Ziao avaient été arrêtés dimanche, en même temps que Jean Bédel Gnago de Soir Info (groupe Olympe, également propriétaire de L’Inter), Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, directeurs du Temps et de Notre Voie, ainsi que Ferdinand Bailly, journaliste pour Le Temps.

Selon les déclarations à l’AFP de Guillaume Gbato, responsable du Syndicat de la presse privée de Côte d’Ivoire, les six journalistes auraient toutefois été inculpés « d’atteintes à la sureté de l’Etat, à l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion ».

Sur Twitter, le ministre de la Communication, Bruno Koné, à qui les représentants de la profession demandaient depuis dimanche la libération de leurs confrères, s’est félicité de leur remise en liberté.

« Consternation » dans les rédactions

Un communiqué du procureur de la République lu lundi à la télévision nationale justifiait ainsi l’interpellation des journalistes : « relativement aux récents mouvements d’humeur des militaires […] il nous est donné de constater que certains organes de presse divulguent de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte ».

« Nous ne nous reconnaissons pas dans ces accusations, nous sommes un journal indépendant et nous n’avons pas de parti pris », avait rétorqué Félix Bony, évoquant « la consternation » régnant au sein de sa rédaction après ces interpellations.

« Une atteinte grave à la liberté de la presse »

« C’est une atteinte grave à la liberté de la presse », avait renchéri Traoré Moussa, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire. Comme Reporters Sans Frontières, ce dernier exigeait la « libération immédiate et sans condition » de ses confrères.

« Cette libération est une satisfaction, un défèrement de ces journalistes était impensable », a réagi ce mardi soir Traoré Moussa. Avant d’ajouter : « Nous demandons aux autorités de tirer les leçons de ce qu’il vient de se passer et que cela ne recommence plus. Un journaliste privé de sa liberté, c’est un mauvais signal qu’envoie la Côte d’Ivoire au reste du monde ».

Claire Rainfroy

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