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Côte d’Ivoire – Grand-Bassam : un deuil national décrété, les faits restitués

Au-delà du deuil national de trois jours, le gouvernement a tenu à décliner l’ensemble des mesures prises mais aussi des événements de ce tragique 13 mars.

C’est le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Ahmed Bakayoko qui, dans un compte rendu, a donné la série des mesures arrêtées par le gouvernement à la suite de l’attaque meurtrière perpétrée le dimanche 13 mars à Grand-Bassam, à une trentaine de kilomètres à l’est d’Abidjan.

Impact des mesures annoncées : un niveau sécuritaire très élevé

Selon Ahmed Bakayoko, à l’issue d’une communication faite par les ministères techniques eu égard à l’intrusion des terroristes sur le sol ivoirien, le conseil des ministres a décidé du maintien de l’activation du plan d’action contre le terrorisme (Pact) au niveau rouge, le renforcement du dispositif sécuritaire de tous les sites stratégiques et ceux accueillant du public, le renforcement de la sécurité notamment des écoles, celle des ambassades, des sièges d’ambassades, des organisations internationales ainsi que des résidences des chefs de missions diplomatiques. Il y a aussi l’assistance aux blessés et aux familles à partir du numéro vert 22 48 97 60. Enfin, le président de la République a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jour, lundi 14 mars 2016 et la surveillance aux frontières sera renforcée.

La vraie chronologie des événements

Sur la chronologie des événements, Ahmed Bakayoko a indiqué que le dimanche 13 mars 2016 aux environs de 12 h 25 des tirs ont été entendus du côté de la plage de Grand-Bassam, signalés par les services de sécurité et par le préfet de Grand-Bassam. Des éléments de la police du commissariat de Grand-Bassam se sont rendus immédiatement sur les lieux afin d’évaluer la situation et de rendre compte à leur hiérarchie. Des équipes du centre de coordinations des décisions opérationnelles (CCDO) sont arrivées sur les lieux, suivies des forces spéciales. Il a fait savoir que le Pact a été activé conformément au protocole en la matière et placé en vigilance rouge.

Un poste de commandement tactique mis en place

Un poste de commandement tactique des forces opérationnelles, notamment la police, la gendarmerie et les forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), a été établi sur le théâtre des opérations à Grand-Bassam à l’hôtel de France avec tous les chefs des grands commandements. Le porte-parole de ce conseil extraordinaire a indiqué que les forces sont allées au contact des terroristes, autant sur la plage que dans les hôtels visés, notamment l’Hôtel Étoile du Sud, la Taverne, la Paillote et le Wharf (situé dans le même périmètre). L’organisation des secours a permis l’évacuation des blessés sur l’hôpital général de Grand-Bassam. Le périmètre a été isolé et confiné par les forces de sécurité, a-t-il poursuivi.

Le fil des événements à partir de l’assaut

Selon l’émissaire du gouvernement, c’est à 14 h 45 que l’assaut a été donné sur instruction du président de la République, chef suprême des armées contre les terroristes. Ils ont été neutralisés et les ratissages se sont poursuivis. Le président de la République qui suivait et coordonnait les actions depuis le début des attaques, est arrivé au PC autorité à 16 h 35. Un point de situation complet lui a été fait. Un communiqué du gouvernement a été élaboré et lu sur les antennes nationales par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité à 17 h 10. Le numéro vert a été activé et communiqué au public, et a reçu 7 751 appels, a-t-il souligné.

À 17 h 45, le chef de l’État s’est rendu à Grand-Bassam en compagnie de quelques ministres à l’effet de s’enquérir de la situation sur le terrain, de rassurer la population et d’apporter la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes et à leur famille. Il a fermement condamné l’attaque qu’il a qualifiée de « lâche ». Il a aussi tenu à féliciter les forces de défense et de sécurité pour la promptitude et l’efficacité de leur intervention qui a permis de neutraliser les terroristes et de limiter les pertes en vie humaine. Le président de la République a également adressé ses félicitations aux membres du personnel de santé et de secours, a fait savoir Ahmed Bakayoko.

À 20 heures, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité est intervenu sur le plateau du journal télévisé. Il a réitéré la compassion du président de la République et du gouvernement, et appelé la population au calme, à la vigilance, et à vaincre la peur.

Le bilan au 14 mars

Le bilan provisoire à ce jour, selon le gouvernement, est de 18 victimes décédées, dont 15 civils et 3 éléments des forces spéciales. 33 blessés, dont 26 sont encore dans des structures sanitaires publiques et privées et totalement pris en charge. Poursuivant, il a indiqué que trois terroristes ont été abattus.

Une information judiciaire est en cours

L’identification précise des victimes est en cours et le procureur de la République a requis devant le tribunal de Grand-Bassam, l’ouverture d’une information judiciaire pour assassinat, tentative d’assassinat, acte de terrorisme, association de malfaiteurs, de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre, a souligné le ministre de la Sécurité.

L’attaque dans la ville balnéaire a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Georges Konan

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