Elle a rendu une décision rétablissant le président déchu dans ses fonctions.
Pascal Affi N’Guessan reste le président du Front patriotique ivoirien (FPI). C’est la décision rendue par la justice ivoirienne ce vendredi 3 avril dans l’affaire qui oppose certains dignitaires du parti de l’ancien président de Laurent Gbagbo et son actuel dirigeant. Dans sa décision le tribunal « annule toutes les résolutions du comité ». En effet c’est en début mars qu’un comité extraordinaire du Front populaire ivoirien (FPI) avait décidé de l’éviction du président du parti. Elle est alors conduite par plusieurs frondeurs. A leur tête : Abdou Dramane Sangaré, qui a tenté de soutirer la présidence du parti à son rival. Cette fraction avait nommé Abou Drahamane Sangaré à la tête du parti. En guise de réponse à cet acte, Pascal Affi N’Guessan avait dénoncé l’illégalité de cet acte. «Toute autre réunion dont s’est fait l’écho la presse n’est qu’une rencontre informelle non statutaire, non prévue par nos textes .Ces actes violent nos textes fondamentaux. La réunion n’était ni convoquée par le Secrétariat général ni présidée par le président du parti. » Le président déchu avait alors prévenu qu’il n’hésiterait pas à saisir la justice. S’il s’avère nécessaire de recourir à la justice, nous le ferons », avait-il prévenu.
La guerre qui oppose Pascal Affi N’Guessan à Abdou Dramane Sangaré, est avant tout idéologique. Pour le premier, il faut tourner la page Gbagbo et faire avancer le parti. C’est ainsi en décembre dernier il s’était opposé à la proposition de candidature de ce dernier à la tête du parti. Il avait introduit un recours en justice qui lui avait donné raison. Le tribunal de première instance d’Abidjan avait invalidé lundi 29 décembre la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du Front populaire ivoirien (FPI). Par contre pour Abdou Dramane Sangare c’est l’esprit de Gbagbo qui doit être le fil conducteur de toutes les activités de ce parti. « Je suis un Gbagbo ou rien », avait-t-il déclaré au cours d’une réunion avec l’organisation des femmes du FPI, lundi 16 mars. Laurent Gbagbo « n’est pas un nom, c’est un comportement, un idéal des valeurs », selon lui. « Reprenons le FPI authentique et originel. Un FPI qui n’est pas dans la compromission et le compromis de toute sorte.
La présidentielle en vue.
Si les sons de cloches discordants se font de plus en plus ressentir au sein du Front patriotique ivoirien (FPI) c’est bien les élections présidentielles de 2015 qui attirent toute l’attention. De sources concordantes, une coalition de l’opposition formée par les frondeurs du parti démocratique de côte d’Ivoire (PDCI) et ceux du FPI pourraient voir le jour. Son objectif vise à barrer la voie au président sortant Alassane Ouattara. Selon Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la République « les frondeurs du FPI et du PDCI (Pardi démocratique de Côte d’Ivoire, d’Henri Konan Bédié, dont une frange rejette l’alliance avec le président Ouattara) pourraient s’allier. Il s’agit d’une renaissance de l’opposition politique électorale. Une coalition si elle est confirmée pourrait proposer un sérieux challenger au président sortant.
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