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Conflit de l’IRIC et de Grandes Ecoles du Cameroun… Nous demandons la réforme du mode d’admission

C’est le moment de se saisir de la bête immonde… tous à l’IRIC le 11 mars 2015 dès 8h du matin.

Le ministre de l’enseignement supérieur, sur haute instruction du Chef de l’Etat est donc revenu sur ses deux précédents textes – la nouvelle liste des admis à l’IRIC est passée de 15 à 22 suivant une équation propre à nos autorités. On pourrait donc croire que tout est fini mais que non ! Le journal de 13h de ce lundi 09-03-2015, le long entretien du ministre – le soutien de ses collègues du gouvernement et de certains enseignants de l’auguste institution ne mettent pas fin à la crise !
J’ai lu avec attention de nombreuses réactions, j’ai écouté de longues heures d’émission radiophonique et de télévision dont le but est à coup certain de trouver des vertus à la politique dite d’équilibre régional. Soit !

D’autres théories sont aussi développées visant à présenter le ministre Jacques Fame Ndongo comme un bouc-émissaire, un saint homme que l’on voudrait conduire à l’échafaud comme Jeanne d’Arc ou Perpétue et Félicité ! Soit !

Une chose est cependant certaine, dans le gouffre de l’enfer, la victime voyage toujours seule, insouciante du tisonnier brûlant plongé dans son cerveau depuis de nombreuses années. La victime ici ce ne sont pas les 6 candidats dont les noms ont été retirés de la liste des admis – la victime ici ce ne sont pas les autres candidats de la liste des 46 admissibles et qui n’ont pas franchi le rubicond. Les victimes c’est cette foule de Camerounais qui a cru depuis des générations qu’elle pouvait s’en sortir en travaillant dur et au prix de nombreux sacrifice. Des kilomètres de route en terre battue en temps de pluie comme en temps de soleil, panier sur la tête, femmes comme hommes pour vendre un peu de vivres, un peu d’huile pour pouvoir envoyer un enfant à l’école –
Oui la victime ici ce sont nos mamans qui le soir à la lueur d’une flamme dansante d’une lampe à pétrole qui hésite à rendre l’âme nous ont expliqué et inculqué les valeurs du travail – ce sont elles les victimes et là est l’écrasement psychologique et physique de notre société et de son peuple. On aura beau appeler Hubert Mono Ndzana à la barre avec la meilleure des postures et des plaidoiries qu’il n’effacera rien à ce sentiment terrible de désarroi qui couvre les maisons aujourd’hui. Nous ne pouvons pas nous mentir à nous-même et l’épreuve du miroir est plus terrible que nous ne le croyons même pour les journalistes qui sont obligés de dire ce qu’on leur demande de dire.

La proclamation des résultats du concours d’entrée à l’IRIC en cycle de master option diplomatie n’est tout simplement que la prise de conscience du vacillement entre effondrement et l’impossibilité de croire encore au redressement du Cameroun car elle se dresse alors devant nous, la plus immonde des impostures. Là oui Jacques Fame Ndongo est une victime, un bouc émissaire parce qu’il se fait prendre la main dans le sac il n’est pas plus corrompu que son collègue qui nomme ses deux rejetons respectivement 1er adjoint préfectoral du Nfoundi et 1er adjoint préfectoral du Wouri – il n’est pas pire que ce politologue qui dirige à l’IRIC le mémoire de son frère en filière diplomatie ! Voyons comme ça vient toujours vite – il n’est pas pire que ce président du Comité de Normalisation de la FECAFOOT qui offre la construction du siège de l’organe dont il est chargé de normaliser à son rejeton architecte.
Voilà le peuple qui sombre dans la folie et ce n’est pas un euphémisme puisque le monstre ne se dévoile jamais – il tente toujours de convaincre – de manipuler, le tout avec grande aisance et sincérité troublante – On dit se référer au Chef de l’Etat qui n’a point été consulté en amont, au moment du partage du gâteau des places dans les grandes écoles – qui ne se souvient des décès des fils des pontes du régimes pendant les épreuves de sport à l’EMIA ? Qui n’a pas coulé des larmes en se disant peut-être ces enfants n’ont-ils jamais rien demandé de tel à leurs supers papas !
Oui, le temps n’est ni à la politique, ni à la théâtralisation de notre propre misère, il n’y a pas de rôle à jouer, personne ne peut jouer son propre rôle dans la misère, on est gueux ou on ne l’est pas ! Nous n’avons pas besoin d’être conscientiser dans la situation qui est la nôtre, pas de besoin d’être poussé par le dos, d’être motivé, une tape amicale sur le dos, un polo avec une belle griffe, un beau sourire d’une belle demoiselle ! Que non ! L’argument en face est infiniment juste dans sa fausseté !
Comment nous libérer de ces regards angéliques ? De ces paroles éminemment justes dans leur fausseté ? C’est le peuple qui est fou face à la bande sympathique ! Voilà le nœud que nous devons trancher et personne ne nous apprendra à le faire, c’est à chacun au fond de lui dans un dernier sursaut de survie de dresser la tête, pour ne pas boire la dernière tasse fatale car celui qui vient qui se projette est comme cette bête immonde de la mythologie grecque quand on lui coupe une tête il en pousse deux autres à la place mais sachez qu’on finit toujours par vaincre cette bête et à la jeter au feu. Ceci n’est possible que dans un effort collectif et commun. C’est le moment de nous saisir de la bête. C’est ce que nous allons faire devant l’IRIC mercredi 11 mars 2015 dès huit heures du matin, pour dire que nous ne voulons pas de la République des babydock parce que l’héritage que nous voulons pour nous-mêmes et pour nos enfants n’est pas l’héritage des tontons macoutes.
Nous chantons à faire trembler les arbres de la forêt, à faire taire le rugissement du lion, à suspendre le vol des oiseaux :
Les temps sont durs

Les temps sont durs
Il faut choisir victoire ou défaite
Ça dépend de nous,
Ça dépend de toi
Ca dépend de moi
Ça dépend de nous o o o o
Ça dépend de nous tous !

Voilà pourquoi nous maintenons notre appel du 11 mars 2015 car aimer son pays ne requiert aucune justification. C’est un regard comme celui que nous portons sur notre enfant, sur notre épouse ou sur notre époux, sur nos parents. Il transcende nos envies personnelles, il nous porte à porter secours à l’autre pour la construction du nous-commun. C’est donc une substance charnelle et spirituelle – le corps et l’âme. C’est maintenant que nous devons saisir la bête immonde pour que notre pays ne soit pas ce qu’ils veulent uniquement pour eux.

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