Il avait dirigé les plus grands acteurs italiens, à commencer par Sophia Loren et Marcello Mastroianni dans Une journée particulière, présenté à Cannes en 1977, chroniqué les bouleversements de la société italienne depuis ses marges, comme le bidonville romain d’Affreux, sales et méchants (1976) et tiré parmi les premiers le bilan amer des désillusions de l’après Mai 68 dans La Terrasse (1980). Ettore Scola, maître du cinéma italien des années 1960 à la fin du XXe siècle est mort, mardi 19 janvier dans une clinique romaine à 84 ans.« Son cœur s’est arrêté de battre par fatigue », ont annoncé son épouse et ses filles, citées par le Corriere della Sera.
Ettore Scola est né le 10 mai 1931 à Trevico, en Campanie. Sa famille s’installe bientôt à Rome, où il commence des études de droit tout en manifestant un intérêt pour le dessin satirique (des décennies plus tard, il exposera dans une galerie parisienne). Il collabore à la revue humoristique Marc’Aurelio, tout comme les scénaristes Age et Scarpelli ou Federico Fellini.
Sa vocation juridique cède définitivement le pas au cinéma au début des années 1950. Le jeune homme est d’abord scénariste. En douze ans, de 1952 à 1964, il collabore au script de dizaines de films, qui pour la plupart n’ont pas marqué l’histoire du cinéma, comme Deux Nuits avec Cléopâtre (avec Sophia Loren dans le rôle-titre) ou Toto dans la Lune, variation cosmique des tribulations du comique napolitain. On retient quand même sa contribution aux scénarios des premiers grands films de Dino Risi, Le Fanfaron, Les Monstres ouLa Marche sur Rome.
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