Dès samedi, le Cameroun va vivre des moments véritablement palpitants, avec le début de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations de football féminin. Huit talentueuses équipes sont en lice pour la conquête du trophée qui sera remis au vainqueur au soir du 3 décembre 2016. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Egypte, du Ghana, du Kenya, du Mali, du Nigéria, du Zimbabwe et du Cameroun. La compétition qui s’ouvre avec le très attendu Cameroun-Egypte n’est pas un fait anodin aux plans sportif, organisationnel, voire diplomatique.
Les deux prochaines semaines constituent donc une opportunité de choix non seulement pour promouvoir l’image du Cameroun, mais aussi pour rendre un vibrant hommage à la femme et à la jeunesse africaines. Des auteurs sociaux dont la contribution à l’édification d’un continent désormais porté à l’espoir des lendemains meilleurs est déterminante. Car, au-delà d’une âpre et saine émulation autour du ballon, la CAN se veut avant tout une fête africaine, une fête populaire. D’où l’enthousiasme et la ferveur palpables autour de nous depuis quelques semaines.
Après avoir symbolisé des décennies durant la misère au travers de la famine, des guerres et de la maladie, le continent africain est unanimement reconnu comme une terre d’avenir. Intervenant dans un contexte porteur d’espoir, la CAN féminine Cameroun 2016 se présente comme une occasion propice, un rendez-vous majeur avec l’histoire pour affirmer cette dynamique nouvelle. Avec faste et panache. Pour cela, il faut compter sur la capacité organisationnelle affirmée du Cameroun, condensé parfait d’un continent, riche et fier de sa diversité socio-culturelle qui a toujours su se distinguer positivement dans le passé.
Ainsi que l’attestent les succès retentissants des grandes manifestations organisées ces dernières années sur le territoire national. Il s’agit entre autres du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) tenu en 1996 à Yaoundé, du sommet France-Afrique que la capitale camerounaise a accueilli en 2001, de la Conférence internationale de Yaoundé (Africa 21) en 2010, des visites du pape Jean Paul II respectivement en 1985 et 1995, puis du pape Benoît XVI en 2009.
Il est question de capitaliser ces acquis pour faire de la CAN féminine 2016 une réussite éclatante. A l’aune d’une coopération fructueuse entre la CAF et le Cameroun, notre pays étant depuis toujours l’un des membres les plus actifs de cette organisation. D’autant que le Cameroun représente incontestablement une grande nation de football. Une telle réputation devrait se refléter dans le bon déroulement de la compétition à Yaoundé et à Limbé ainsi que le bon accueil des touristes dans les villes de transit que sont notamment Douala, Buea, Edéa et Kribi. Un pari qui est loin d’être gagné d’avance. Pour autant, il ne s’agit point d’un obstacle infranchissable… A condition que les Camerounais dans leur ensemble acceptent, comme ils savent si souvent en faire la preuve avec toute la force de leur patriotisme, de puiser au fond de l’engagement, de l’élan de cœur qui les caractérisent. Afin de ne rien faire à moitié. Y compris sur le plan sportif.
Dès demain, il est attendu des amazones d’Enow Ngachu qu’elles mouillent le maillot pour se faire plaisir et procurer de la joie aux millions de Camerounais dont le soutien ne leur fera pas défaut tout au long de la compétition. Christine Manie, Aboudi Onguené, Gaëlle Enganamouit, Feudjio Raïssa, Madeleine Michèle Ngono Manie, Annette Ngo Ndom et toutes les autres Lionnes doivent relever un défi : transformer en réalité le rêve de leurs compatriotes de caresser pour la première fois la coupe continentale au soir du 3 décembre prochain.
Régulièrement classées dans le carré d’as de la compétition ces cinq dernières années, les braves ambassadrices du football camerounais ont les ressources physiques, techniques et mentales pour se hisser cette fois sur la plus haute marche du podium. Leur brillante prestation lors de la dernière coupe du monde au Canada autorise l’espoir et les prédispose du reste à une consécration continentale qu’elles offriraient alors au peuple camerounais et à son chef comme le plus beau cadeau de Noël. Que le spectacle commence !
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