« Tu seras un homme, ma fille ». La célèbre phrase du poème de Rudyard Kipling pourrait allégrement être détournée pour laisser transparaitre les impressions au terme de la première journée de la coupe d’Afrique des nations 2016. Parce que le spectacle offert depuis le coup d’envoi samedi dernier est au-delà de ce que à quoi on pouvait s’attendre. Comme quoi, ceux qui aiment bien lancer « il joue comme une fille », vont devoir revoir leur jugement. Engagement, intelligence du jeu, technique, cohésion et des buts. Que demander de plus ? Les ténors (Nigeria, Cameroun) ont en tout cas tenu leur rang, les stars ont plus ou moins répondu présentes. Entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, ça a été une partie de nerfs où personne n’a voulu céder. Gabrielle Aboudi Onguene, Nchout Ajara, Janine Van Wyk ou Asisat Oshoala ont l’intention de marquer cette CAN de leur empreinte.
L’engouement des spectateurs et téléspectateurs en est la preuve. En tout cas, au Cameroun, cela faisait longtemps qu’on n’avait plus observé un tel intérêt pour une compétition sportive. Qui plus est, entièrement consacrée aux filles. Et rien que pour cela, on peut déjà dire que cette CAN est un succès après seulement une journée. Parce qu’enfin, on retrouve tout le plaisir qu’il peut avoir à regarder un match de football où une équipe se donne à 100 %, sans calcul. Malgré la lourde défaite (6-0) face aux Super Falcons, comment ne pas apprécier l’attitude du Mali qui s’est battu jusqu’au bout ? On vous le dit, il y a intérêt à rester connecté à cette CAN. Elle nous en réserve visiblement de bien belles. Et on ne parle pas que du physique des joueuses…
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