Un gendarme a été abattu ce lundi 6 novembre à Jakiri, dans le nord-ouest anglophone du Cameroun. Une source proche des autorités régionales évoque une attaque de « sécessionnistes ».
C’est la première fois qu’un gendarme est tué de sang-froid dans le nord-ouest anglophone du Cameroun depuis la résurgence de la crise dans cette région. « Des individus suspectés d’être des sécessionnistes ont abattu un gendarme hier (lundi) à Jakiri », a affirmé à l’Agence France-Presse une source proche des autorités régionales. L’AFP a également obtenu confirmation de cette information par une source gouvernementale non citée.
Selon cette source, « des hommes cagoulés ont attaqué le lycée de Jakiri » et s’en sont pris aux élèves ainsi qu’aux enseignants. Les gendarmes sont intervenus et c’est alors qu’ils traquaient les assaillants que le gendarme « s’est retrouvé encerclé dans une forêt ». Le gendarme aurait été tué avec sa propre arme, dérobée par ses meurtriers.
La crise dans la partie anglophone du Cameroun (nord-ouest et sud-ouest) a atteint un point culminant après la proclamation symbolique de l’indépendance de l’« Ambazonie » par son « président », Sisiku Ayuk.
Les manifestations qui ont suivi cette déclaration – faite sur les réseaux sociaux – ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Les autorités camerounaises ont fait état de onze morts, dont six dans une tentative d’évasion de prison, tandis qu’Amnesty International évoquait « 17 personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations ».
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