Après leur mise en service à grands renfort d’argument et de publicité, les clients de la compagnie nationale camerounaise attendent toujours l’ouverture de lignes locales.
Les deux MA60 acquis par le Cameroun ont officiellement été mis en service le 23 janvier 2016. De l’avis des divers responsables qui ont pris la parole ce jour-là à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen il était question que ces appareils desservent non seulement l’intérieur du pays mais également la sous-région. Seulement, depuis lors un seul de ces appareils est utilisé. « Pour exploiter un avion il faut des équipages formés et disponibles seulement pour le moment nous ne pouvons pas utiliser le second MA60 justement parce que nous manquons de personnels suffisant…pour l’heure se sont des pilotes étrangers qui gèrent les vols de MA60 nous avons en ce moment des personnels qui suivent une formation dans ce sens c’est une question de temps très bientôt l’exploitation de ces avions sera optimale il faut juste un peu de patience. Nous savons que nos clients ont hâte de rallier différentes villes de notre pays à bord de ces appareils… » Explique une source introduite à Camair-Co qui poursuit en soulignant : « il faut aussi remarquer que pour l’instant seuls quelques aéroports sont prêts notamment Bafoussam, Bertoua, NGaoundéré, Garoua, Douala et Yaoundé ces destinations seront prioritaires pour l’utilisation des MA60 ».
Dans ces conditions pourquoi la mise en service de ces appareils a été précipitée ? Après leurs certifications par les structures aéronautiques compétentes notamment l’autorité aéronautique civile camerounaise, la logique aurait été de mettre en formation les équipages et après seulement procéder à la mise en service effective pour une meilleure exploitation. Visiblement la charrue a été placée avant les bœufs. Certainement une autre réalité a guidé l’action du ministre camerounais des transports Edgard Alain Mebe Ngo’o véritable manœuvrier dans cette affaire.
Hakim ABDELKADER
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