Non, tout ne s’est pas terminé avec la conférence se presse d’hier au Minsep où Tombi à Roko et Hugo Broos sont venus déclamer devant les journalistes des textes qui semblaient avoir été préparés pour la circonstance. Seulement, à l’extérieur de la salle et certains dans des véhicules banalisés, des policiers de la Police judiciaire attendaient les deux hommes pour les conduire dans leurs services afin qu’ils y soient auditionnés. Une fois de plus.
Tombi à Roko et Hugo Broos ont été les 3ème et 4ème à être auditionnés, après qu’André Nguidjol Nlend (Coordonnateur général des équipes nationales de football) et Issa (agent comptable du Minfi qui faisait office de régisseur) aient eux aussi été entendus. Celui qui se présente comme « président de la Fecafoot » malgré son élection annulée par la CCA et confirmée par le TAS, et le sélectionneur national ont quitté les locaux de la PJ vers 23h, non sans s’être vus signifier de rester à l’entière disposition de la justice camerounaise en cas de besoin.
Alphonse Tchami (team manager impliqué dans plusieurs mini scandales de primes de joueurs détournées) William Ngatchou (Medecin chef des Lions indomptables et auteur présumé de plusieurs surfacturations dans l’achat de médicaments) et Vincent de Paul Atangana (Team press officer au moment des faits et qui a déjà été notifié de sa mise à l’écart) qui ont attendu plusieurs heures dans les couloirs de l’institution leur ont succédé sur les chaises des bureaux des enquêteurs. Tchami et Ngatchou et « AVP » ont quitté les locaux de la PJ aux alentours de 3h du matin.
Ce matin, plusieurs autres responsables de la sélection vont également être auditionnés. On parle d’Alexandre Belinga, Alioum Boukar, Albert Ayomba (représentant de la Fecafoot pour ce match), ainsi que le cousin de Tombi (je n’ai malheureusement pas encore son nom) qui s’occupe des équipements en lieux et places de Boubakary Sahabo (toujours kit manager mais laissé au pays).
D’après mes sources, ces auditions et l’enquête en elle-même doivent être bouclées « d’ici la fin de la semaine » car ce sont les instructions données par « le haut lieu » qui veut « sanctionner sévèrement les coupables. D’ailleurs, bien que l’enquête ait été confiée à la PJ, le Général Elokobi et certains de ses proches collaborateurs ont assisté à toutes les auditions sur instructions du « haut lieu ».
Steve Djouguela
Comments
0 comments