La Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS) est en ce moment dans une zone de turbulence. Si rien n’est fait, l’institution risque de déposer son bilan.
Selon ses responsables, un déficit de plus de 16 milliards plombe les activités de l’entreprise, qui ne reçoit pour cotisation que 2 milliards par an, alors qu’elle dépense plus de 62 milliards pendant la même période.
Camerpost saisit le prétexte et revient sur l’histoire de cette entreprise. Tout commence le 15 décembre 1952, avec la promulgation du Code du travail des territoires français d’outre-mer. L’idée de départ était d’offrir une couverture sociale aux travailleurs français installés au Cameroun. Mais avec le temps, la prestation va s’étendre aux travailleurs salariés Camerounais.
Ainsi, le 11 avril 1959, le premier Code de prestations familiales est promulgué. Il sera suivi de la promulgation de l’ordonnance 59/100 du 31 décembre 1959, portant réparation et prévention des accidents et des maladies professionnelles, qui confie la gestion des risques professionnels aux compagnies privées d’assurance.
Le Cameroun accède alors à l’indépendance en 1960, et institue sept ans plus tard, le code de prestations familiales ; et la loi N°67-LF-08 du 12 juin 1967 crée la Caisse nationale de prévoyance sociale en tant qu’organisme autonome en charge de la gestion du régime des prestations sociales. Ainsi naquit la CNPS. Mais son portefeuille sera étoffé par l’ordonnance N°73-17 du 22 mai 1973 portant organisation de la prévoyance sociale qui confie à la Cnps, dans le cadre de la politique générale du gouvernement, le service des diverses prestations prévues par la législation de protection sociale et la loi N°77-11 du 13 juillet 1977 portant réparation et prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles qui confie à la Cnps, la couverture et la gestion des risques professionnels abrogeant ainsi une législation antérieure, issue de l’ordonnance 59-100 du 31 décembre 1959, peut-on lire sur le site de l’entreprise.
En rappel, la CNPS est placée sous la tutelle du Ministère du Travail et de la Sécurité sociale, elle est dotée d’une autonomie financière. Sa gestion est assurée par un Conseil d’administration tripartite, composé de représentants des travailleurs, de représentants des employeurs, et des pouvoirs publics. C’est ce fleuron des établissements publics qui risquent de fermer boutique si des réformes courageuses ne sont pas entreprises.
Ousmane Biri
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