Le cageot est passé de 3500 à 10 000 F. A l’origine de cette hausse, l’inondation des marécages et bas fonds où ce produit est cultivé.
Au marché dit Ancien 8e du côté de Tsinga à Yaoundé, les prix de la tomate augmentent au fil des jours et le produit commence à se faire vraiment rare. Plus d’un mois déjà que cette situation persiste. Pour un cageot de tomate, le prix oscille entre 8500 F et 9000 F sur le même site. Selon Carine Elouna Ngona, l’une des vendeuses, cela n’a rien de surprenant. Ce marché a beau être celui de l’approvisionnement des vivres, lorsque ça ne va pas dans les champs, les prix grimpent. Concernant toujours les prix, c’est le même constat dans les autres marchés de la ville. Sauf que dans ces sites, le cageot coûte encore un peu plus cher, notamment dans les marchés du Mfoundi, de Mvog-Atangana-Mballa et d’Essos, il est proposé à 9500 F et même 10 000 F chez d’autres revendeuses. On trouve aussi des petits seaux de 2000 et de 3000 F. A côté, il y a des tas de six tomates à 500 et 3 à 200 F.
Carine Elouna Ngono explique que les causes de cette hausse de prix sont multiples. D’après la revendeuse, les marécages et les bas-fonds où se pratique habituellement la culture de la tomate sont inondés par les pluies. Même les autres sites « plats » saturés par les pluies en ce moment ne permettent pas que la culture de la tomate atteigne sa maturité. « Sa culture est très fragile et quand la pluie s’en mêle, la production ne tient pas. En plus, la tomate est un produit essentiellement périssable », explique-t-elle. Autre cause de la cherté actuelle du produit, les zones de production sont assaillies par des étrangers. Ces derniers achètent de grandes quantités de tomate bord-champ dans les départements du Noun, du Mbam-Et-Kim et de la Lékié considérés comme de grands bassins de production. Comme autres zones de cultures de la tomate, il y a les régions de l’Ouest et de l’Est.
Josy MAUGER
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