Le traitement infligé à de nouveaux détenus anglophones débarqué hier à la prison de Kondengui a suscité la colère des autres ressortissants du Sud-Ouest et du Nord qui ont, aussitôt, entamé une grève de la faim.

La prison centrale de Yaoundé a été secouée lundi par un vaste mouvement de contestations des détenus anglophones. Ceux-ci ont initié une grève de la faim qu’ils ont suivi mardi pour dénoncer les violences subies par les leurs, révèle l’activiste Agbor Balla.

C’est l’arrivée, lundi, d’un nouveau groupe de ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui a créé cette situation. Ceux-ci, 18 en tout, viennent de la prison de Buéa (Sud-Ouest). Ils auraient été transférés dans un secteur de haute sécurité de la prison de Kondengui où ils auraient été « maintenus enchainés » puis « brutalement torturés« .

Il s’agit des dénommés : Tati Eric Ngu, Harriss Boseme, Nkwetato Robert, Ikoe Clinton, Acha Ivo Aben, John Marinus Ndenge, Oben Frankline Tabot, Eyong Charles, Effia Gideon, Ordema Francis, Agbor Taku Joseph, Awu Gregory Ashu, Tanyi Robert Tataw, Jong Orlandus, Njeya Jukius Bawe, Kum Nestor, Ayukem Franklin et Fonjong Armstrong.

Les autres anglophones, détenus en lien avec la crise socio-politique qui secoue le Sud-Ouest et le Nord-Ouest depuis plus d’un an, ont montré de la sympathie aux leurs en entamant ce mouvement de grève. Des membres de famille des frondeurs ont confié à Journalducameroun.com n’avoir pas pu donner de la nourriture à leurs parents mardi, l’accès à la prison ayant été bloqué.

Le calme est revenu à la prison centrale mais cela s’est fait après un dialogue avec le régisseur de la prison.