Au Cameroun, les obsèques de monseigneur Bala se déroulent ce mercredi dans la cathédrale de Yaoundé. L’évêque de Bafia avait trouvé la mort au mois de mars dernier dans des circonstances encore très floues. La conférence épiscopale refuse de croire à un suicide ou une noyade accidentelle.
La dépouille mortuaire de monseigneur Jean-Marie Benoît Bala a été exposée au milieu de la cathédrale de Yaoundé, prise d’assaut depuis le matin par des milliers de fidèles.
A l’avant de cette foule compacte, le représentant du chef de l’Etat en la personne du garde des Sceaux, ministre de la Justice, et un parterre de membres du gouvernement. Pour célébrer la messe l’épiscopat au grand complet, en tête duquel le nonce apostolique, mais aussi des centaines de prêtres.
Particulièrement vif dans son homélie, monseigneur Joseph Akonga a dénoncé « les forces obscures qui combattent l’Eglise ». « Qui sont-ils ces suppôts de Satan qui tuent les prêtres dans ce pays ? », s’est-il interrogé sous un tonnerre d’applaudissements. Une allusion à peine voilée sur les circonstances toujours troubles du décès de monseigneur Bala, source aujourd’hui d’une certaine tension entre l’Eglise et l’Etat.
Nourrissant son prêche de nombreuses anecdotes sur la vie du défunt, monseigneur Joseph Akonga a indiqué que Mgr Bala était un « excellent nageur », pour combattre en brèche l’hypothèse de la noyade qui serait la cause de son décès.
A la fin de la célébration, le corps a aussitôt pris la route de Bafia, ville située à près de 150 km de Yaoundé. C’est dans le diocèse de cette ville qu’officiait Mgr Bala. Il y sera inhumé ce jeudi dans une cérémonie qui s’annonce, elle aussi, forte en émotions.
Comments
0 comments