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Cameroun-Iric: le Pr. Fame Ndongo répond aux accusations sur les tripatouillages des listes des admis à l’IRIC

A tort ou à raison au cœur du scandale qui ébranle l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric) depuis quelques semaines déjà, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l´enseignement supérieur qui assure la tutelle académique de cet établissement donne sa version des faits fondée sur le respect des lois et règlements de la république: Méritocratie absolue et méritocratie régionale et géographique sont les seuls deux socles sur lesquels reposent tout concours d´entrée dans les grandes écoles du cameroun.

Invité ce jour au journal de 13h sur la CRTV, entre lapsus (père fouettard ou pas) et respect de l´équilibre régional,son entretien avec Alain Belibi est loin de mettre fin au débat.

Pour la 2eme fois l´IRIC, Institut des relations internationales du Cameroun, est sur la sellette après un concours. Pourquoi l´Iric? Que se passe-t-il á l´Iric?

Mais comme vous le savez, l´Iric est un établissement prestigieux qui forme notamment des diplomates. Or, vous savez que le métier de diplomates est un métier qui donne accès à un corps d´élite. Il est donc tout à fait normal que l´opinion publique s´intéresse particulièrement à ce qui se passe au sein de cette grande Ecole.

En réalité, il n´ y a véritablement rien de particulier. Vous avez suivi le communiqué. Ce sont des paradigmes qui sont inhérents aux lois et règlements de la république que nous respectons á la lettre. Il n´y a eu aucune pression; il n´ya pas de tripatouillage. C´ est le respect strict des lois et règlements de la république.

Permettez moi monsieur le ministre de vous poser cette question.IL y eu une année, il y a également des concours avec des problèmes à l´entrée à l´Iric. Des candidats admis ont été retirés des cours. Cette fois-ci, c´est des listes des candidats admis qui sont reconfigurés. Pourquoi est-ce qu´il y a toujours des problèmes à ´l´Iric? Pourquoi cela ne se passe pas á l´Ecole normale supérieure, pas à l´Esstic, pas à l´Enam?

Il n´ya pas tant de problème à l´Iric. Je crois qu´il ya une publicité outrancière sur ce qui se passe à l´Iric. Le premier concours a eu de petits problèmes comme vous avez noté, tout simplement parce que, au regard des capacités d´accueil de cet établissement, les candidats figurant sur la liste d´attente ont été retirés des salles de classe. Tout simplement parce que nous avons eu des informations relativement à l´exigüité des capacités d´accueil a posteriori. C´est un problème arithmétique. IL n´ya eu aucun tripatouillage, aucune intrusion ainsi que les uns et les autres le laissent entendre.

Et cette année, c´est la volonté d´appliquer stricto sensu les lois et règlements de la république. Vous le savez, nul n´est censé ignoré la loi. On ne peut pas exclure les admis de régions de la république. Donc en réalité, le jury, en respectant un seul critère, celui de la méritocratie absolue, mais la constitution d´une part, la loi d´orientation de l´enseignement supérieure; le décret du premier ministre, chef du gouvernement, nous font obligation de procéder au respect de cette méritocratie régionale et géographique.

Alors, Pr. Jacques Fame Ndongo, la presse s´émeut et l´opinion, certainement du cas précis d´un candidate qui était deuxième sur la première liste et qui ne figure plus du tout sur la seconde liste.

Ce cas concerne une région qui était surreprésentée. Comme vous le savez, le communiqué a été clair. J´ai dû commettre un jury de toute urgence constitué notamment du président du jury, le même président d´ailleurs; du rapporteur du jury et de quelques membres qui ont statué illico presto et qui ont ramené les résultats en privilégiant les régions qui n´étaient pas représentées; les quatre que j´ai citées: l´Adamaoua, l´Est, le Nord et le Nord-ouest. Il est tout à fait normal et c´est regrettable au plan individuel. Il est tout à fait normal que certains candidats émanant des régions surreprésentées, de manière relative bien entendu, puisqu´il y avait 15 admis, le quota fixé pas plus. Si une région se retrouve avec 7 admis sur 15, il est tout à fait normal que …

…mais de là à ce que la deuxième disparaisse

Oui, c´est peut-être le problème inhérent au jury spécial que j´ai constitué et qui a dû certainement relevé tout cela. Mais je reste comme je l´ai dit dans mon communiqué attentif á toute suggestion et sans nul doute à toute instruction de la hiérarchie pour que ce problème soit peut-être, le cas échéant, réexaminé. Mais je ne voudrais pas m´aventurer parce que je ne suis pas la Haute Hiérarchie.

Monsieur le ministre, votre communiqué le laisse entendre, quelques fils de pontes du régime qui figurent sur la liste n’ont pas été poussés. Comment faire accréditer cette thèse?

Oui, on fait accréditer cette thèse en lisant les résultats de la première liste qui fait état des délibérations du jury général. Alors au cours de ces délibérations du jury général dont les résultats m´ont été présentés, que j´ai entérinés dans un premier temps avant de les modifier pour vice de forme et vice même de fond, alors au cours de ces délibérations, il se trouve que ces fils de pontes dont on parle; ces fils á papa comme l´on dit vulgairement, l´un d´eux était major. Je n´étais pas membre du jury. C´est le jury général qui le dit, (qui l´a proclamé) qui m´a présenté ces résultats.

Je crois que c´était un procès en sorcellerie qu´on fait à ces dignitaires. Voudrait-on dire que ces dignitaires eux-mêmes sont des cancres? Je n´en sais rien. Je constate qu´il ya des commentaires là-dessus. Et d´ailleurs, les commentaires que j´ai suivis insistent plutôt sur les fils à papa. Alors je vous le dis, je le confirme á l´opinion nationale et internationale, il n´y a eu aucun acte subrogatoire, c´est à dire de substitution d´un nom au bénéfice d´un fils ou d´une fille d´un ponte du régime. Ceux qui ont été admis, si tant qu´il en ait, l´ont été à l´aune de leur mérite personnelle.

Alors, j´ai deux dernières questions monsieur le ministre. La première de ces deux questions, c´est pourquoi est ce qu´il y a eu comme une omerta autour de cette affaire. Personne ne voulait en parler pendant longtemps.

Oui, personne ne voulait en parle parce que les gens étaient quelque peu abasourdis par tous les commentaires allant dans tous les sens que l´on a pu entendre. Le système universitaire camerounais est un système universitaire excellent basé sur la méritocratie académique et puis alors, subsidiairement, sur cette méritocratie régionale qui permet non seulement de respecter les lois et règlements de la république, mais également d´assurer la stabilité, l´ordre et la cohésion de la nation.

Les gens étaient quelque peu tétanisés. Qu´est ce qu´on a raconté? Qu´est ce qu´on a dit? Vous même Alain Belibi, vous êtes là un produit de cette université méritocratique. Alors subitement les uns et les autres faisaient des commentaires allant dans le sens d´une médiocrité ambiante ou bien d´une tendance à la médiocrité, à la crétinisation de l´université, à la « briqueterisation » de l´université. Il n´en est rien.

Je puis vous garantir que l´université camerounaise est crédible non seulement à l´intérieur de nos frontières, mais également hors de nos frontières, y compris dans les pays les plus industrialisés comme les USA, le canada, la France, l´Angleterre, l´Allemagne, etc…

Dernière question monsieur le ministre, qui va payer? Il y a une affaire; il ya eu un problème, qui paie?

Moi je ne suis pas un père fouettard. Je crois que je suis là pour faire prévaloir les principes républicains et je vous ai lu l´arsenal de textes, à partir de la constitution jusqu´au décret et même le décret d´application, en passant par la loi d´orientation de l´enseignement supérieur qui prescrit la prohibition de toute discrimination négative à l´endroit d´un ressortissant d´une région. Or là manifestement, il ya eu discrimination négative à l´endroit de l´Adamaoua, de l´Est, du Nord et du Nord-Ouest

Alors qui paie, qui paiera, mon présent est futur; je ne peux pas savoir. Moi, je suis un père fouet… (Lapsus du ministre, ndlr), je ne suis pas un père fouettard. Maintenant, c´est un dossier suivi comme nous le savons á des niveaux divers et sans nul doute en tant que de besoin, nous serons contactés pour donner des versions, des avis, donner des orientations. A ce niveau, nous ne manquerons pas de faire la lumière sur tout ce qui s´est passé.
En l´occurrence, contrairement á ce que certains juristes affirment, il s´agit de l´application des lois et règlements de la république et les textes ont été cités. Ils sont là et le ministre de l´enseignement supérieur n´a pas inventé les textes. Le ministre les applique stricto sensu.

© camer.be avec CRTV : issa-Behalal (retranscription)/Alain Belibi. (entretien)

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