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Cameroun-émeutes de février 2008: déclaration du conseil national pour la résistance à l’occasion du 7ième anniversaire de l’assassinat de Jacques Tiwa

A la suite du soulèvement populaire de février 2008 au Cameroun contre la vie chère et le tripatouillage de la constitution, le dictateur sanguinaire Paul Biya ordonna à l’armée de tirer sans sommation et à balles réelles sur les manifestants non armés. Bilan: 140 camerounais furent assassinés dont notre camarade Jacques Tiwa, systématiquement mitraillé devant le palais de justice de Ndokoti, le 28 février 2008, par une patrouille militaire.

Ancien militant du Parlement Estudiantin persécuté par le régime en 1993, Jacques Tiwa alias Nkrumah, avait pris le chemin de l’exil, où il contribua à la fondation du Conseil National pour la Résistance-Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN), dont il devint le coordonnateur national à son retour au Cameroun en 2005. Trois ans après son retour, il est tué dans la rue à Douala. Du fait de son itinéraire militant, le camarade Tiwa est devenu la figure incarnant ces dizaines de jeunes anonymes, tombés sous les balles assassines du régime néocolonial sanguinaire de Yaoundé

Depuis ces exécutions inacceptables, aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre les militaires et civils, commanditaires et exécutants de cette barbarie, dont les noms sont pourtant connus. Les familles des victimes, comme celle de Jacques Tiwa, qui ont rassemblé des éléments de preuves pour demander justice, ont été menacées et ont dû, la peur au ventre, renoncer à porter plainte. Depuis 7 ans, ces familles portent leur douleur dans le silence en attendant que Justice soit rendue !

Devant l’ampleur des massacres, le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN) et le CODE avaient appelé dès le 29 février 2008 à une Commission d’Enquête Internationale pour faire le bilan des tueries et en établir les responsabilités. Par la suite, deux missions du CODE, avaient été reçues à la Commission de l’ONU pour les Droits de l’Homme en 2010 et en 2013 et avaient plaidé pour cette Commission d’enquête sur les émeutes de février et la lutte contre l’impunité au Cameroun. A la suite de ces missions, le Gouvernement Camerounais avait été interpellé par la Commission des Droits de l’Homme et avait contesté le bilan de 139 morts, en ne reconnaissant qu’une « quarantaine de pillards et de vandales tués».

Le Conseil National pour la Résistance/Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN) réitère sa requête pour la vérité et la justice dans l’assassinat de son leader Jacques Tiwa et des autres victimes de février 2008.

Il faut définitivement rompre avec cette tradition d’impunité généralisée qui est devenue une façon de gouverner au Cameroun et qui alimente chez les proches des victimes, un désir permanent de vengeance, qui encourage à son tour le développement de la justice populaire, si préjudiciable au respect des Droits humains.

Il faut donc une Commission Internationale d’Enquête sur les massacres de février au Cameroun !

Pour le CNR et les progressistes Camerounais, le 28 février est, depuis plusieurs années, une journée du souvenir qui commémore les massacres de l’armée camerounaise sur les populations civiles. Que certains de nos compatriotes, aux desseins indiscernables, veuillent détourner cette journée au profit de marches de soutien déguisées au régime criminel de Paul Biya, est tout simplement inadmissible.

C’est pourquoi le Comité Exécutif du Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN) tient à se distancer et à se désolidariser radicalement de ces initiatives dites citoyennes qui ne visent pas à demander Justice pour Jacques Tiwa et toutes les victimes des tueries de février 2008 au Cameroun.

Le sang des victimes sera vengé !

A bas les assassins du peuple !

Honneurs et Gloire éternelle aux combattants de la Liberté et de la Démocratie

La lutte continue

Unis et Solidaires, nous vaincrons.

Berlin, ce 27 février 2015
Pour le Comité Exécutif duConseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN)

Tene Sop, Secrétaire Général,
cameroon.resistance.council@gmail.com,
http://www.cnrmun.afrikblog.com/

© Correspondance : CNR-MUN

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