Des éléments du régiment de la sécurité présidentielle exprimaient leur mécontentement suite à la convocation d’un des leurs
Des tirs ont brièvement résonné lundi 29 juin dans la caserne de la garde présidentielle. Ces tirs en l’air, qui ont démarré après 22H00 heure locale ont duré quelques minutes. Selon des responsables de l’armée cet acte est une manifestation de colère des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) contre la convocation de leurs chefs à la gendarmerie, a indiqué un responsable du RSP. En effet trois officiers, dont le patron du RSP, ont été entendus lundi 28 juin après des rumeurs selon lesquelles « une action devait être fomentée contre le Premier ministre » Isaac Zida à son retour dimanche d’un voyage officiel à Taïwan, a poursuivi cet officier. « Nous avons atterri à la base militaire plutôt qu’à l’aéroport par crainte d’un coup d’Etat », a confirmé un proche d’Isaac Zida à l’AFP, ajoutant que les trois cadres du RSP ont été relâchés après leurs auditions. « Ils nous appris aujourd’hui (lundi) qu’on voulait faire hier (dimanche) un attentat contre le Premier ministre », a ironisé un autre officier du RSP. Pour ces officiers le gouvernement cherche par de telles actions des arguments pour prolonger la transition » démocratique. Le gouvernement burkinabè ne s’est pas encore prononcé sur cette situation.
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Depuis quelques mois un bras de fer est organisé entre le Premier ministre burkinabè, le lieutenant-colonel Isaac Zida, et le Rsp. Ce dernier essaie de dissoudre le régiment de sécurité présidentiel l’ex-garde de sécurité et pilier du régime du président déchu Blaise Compaoré qui compte 1300 hommes. La commission de réformes mise en place par le président Michel Kafando, a rendu son rapport. Malgré les pressions ce dernier n’a pas pu mettre sa menace à exécution. Le Burkina Faso qui est dirigé depuis la chute forcé de Blaise Compaoré en octobre par un exécutif conduit par le président Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et son Premier ministre le lieutenant-colonel Isaac Zida doit rendre les rênes du pays à un exécutif élu lors des présidentielle et législatives d’octobre prochain. Le premier dossier urgent de cette nouvelle équipe sera sans doute celui de la réforme de l’armée
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