L’armée nigériane a annoncé, samedi, avoir « sauvé », dans l’État de Borno, une des centaines de jeunes lycéennes kidnappées en avril 2014 par Boko Haram à Chibok, au Nigeria. À ce jour, 196 filles sont toujours aux mains de la secte islamiste.
L’armée nigériane a annoncé, samedi 5 novembre, avoir libéré l’une des lycéennes de Chibok, enlevées par la secte islamiste Boko Haram, il y a plus de deux ans, près de la frontière avec le Cameroun.
« L’armée nigériane a sauvé une fille de Chibok à Pulka » vendredi, a affirmé le porte-parole de l’armée Sani Usman. Pulka est située près de la ville de Gwoza, dans l’État de Borno, et proche des monts Mandara qui séparent le Nigeria de l’Extrême-nord du Cameroun.
Examens de santé
Selon le porte-parole de l’armée, la lycéenne, Maryam Ali Maiyanga, portait un garçon de 10 mois prénommé Ali, et faisait partie d’un « groupe qui fuyaient la forêt de Sambisa où se cachent les terroristes de Boko Haram ». « Elle a été transportée dans une unité médicale de l’armée pour des examens de santé », a précisé Sani Usman.
Le mouvement « Bring Back Our Girls » (Ramenez-nous nos filles), qui s’était constitué après l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014, a confirmé la libération de Maryam Ali Maiyanga. « Nous nous réjouissons de sa libération. Elle fait bien partie de celles que nous avons répertoriées (après le rapt) », a déclaré à l’AFP l’une de ses militantes Aisha Yesufu.
Another #ChibokGirl found. Rebecca Ishaku confirms she is her classmate from Askira and has a twin in captivity… https://t.co/o9THfA3OCx
— Aisha Yesufu (@AishaYesufu) November 5, 2016
« Nous espérons que le gouvernement va réussir rapidement à libérer les autres filles ainsi nous pourrons clore ce triste épisode », a-t-elle ajouté.
Négociations en cours
Vingt-et-une lycéennes de Chibok ont été libérées, le 14 octobre, par leurs ravisseurs après des négociations entre le gouvernement et le groupe jihadiste.
The cheering news of the return a missing #ChibokGirl is confirmed. Maryam Ali is #198 on our list. 196 MORE TO GO! pic.twitter.com/4d6wi4g7gR
— #BringBackOurGirls (@BBOG_Nigeria) 5 novembre 2016
Le gouvernement espère pouvoir obtenir la libération de 83 autres collégiennes de Chibok par le biais de négociations en cours avec le groupe islamiste, maintenant divisé en plusieurs factions. Cinquante-sept lycéennes avaient réussi à s’échapper juste après le rapt, et l’une d’entre elles avait été retrouvée par l’armée au mois de mai, avec son mari, un combattant, et leur enfant âgé de 4 mois. Il en reste 196 toujours aux mains de Boko Haram.
Day 935 of Abduction Day 920 of daily advocacy We are still demanding#BringBkOurGirlsNOW#NeverToBeForgotten#HopeRenewed@MBuhari @ICRC pic.twitter.com/UHrvtrU2i7 — Ms Maureen Kabrik (@MKabrik) 4 novembre 2016
Répercuté par les médias du monde entier, ce kidnapping de masse a provoqué une vague d’indignation internationale, notamment sur Twitter sous le hashtag #BringBackOurGirls, relayé jusqu’à la Maison Blanche par la première dame, Michelle Obama.
Avec AFP
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