Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, l’armée tchadienne va combattre au côté du Cameroun 2 ans encore.Le retour des forces tchadiennes engagées au Cameroun n’est pas encore d’actualité. De sources militaires, leur mission au côté de leur frères d’armes camerounais va se poursuivre jusqu’en 2017. Arrivé au Cameroun en mi-janvier avec un effectif de 2.500 hommes, ces troupes ont non simplement aidé à affaiblir militairement la secte boko Haram mais ont aidé à la mise en place d’une coalition régionale comprenant en plus du Cameroun, le Niger, autre pays voisin du Nigeria touché par les activités de Boko Haram. Une opération militaire ayant permis de réduire l’influence de la secte islamiste. Yaoundé et Abuja se refusant mutuellement le droit de poursuite dans leurs territoires respectifs, les opérations de traque étaient jusqu’ici difficiles. Depuis les derniers jours, ces forces partagent les positions occupées par l’armée camerounaise, dont principalement le Bataillon d’intervention rapide (BIR, une force spéciale) le long de la frontière nigériane dans l’Extrême-Nord du pays, d’après les sources militaires camerounaises. Ce dispositif opérationnel conjoint élargi au Niger représente une sorte d’embryon de la force régionale de 10.000 hommes en voie d’opérationnalisation par l’Union africaine (UA) sous mandat des Nations Unies.
Une force régionale plus durable
Au-delà du soutien que le voisin tchadien accorde à son voisin camerounais, une force africaine plus durable est en train de se préparer. La création d’une force régionale pour lutter contre le groupe islamiste vient encore d’être entérinée par l’Union africaine (UA). Evoquée en janvier lors d’un sommet des chefs d’Etats de l’UA, cette coalition a pour mission d’empêcher l’expansion des activités de Boko Haram et d’autres groupes terroristes » et d’éradiquer leur présence, a indiqué l’UA. Cette force aura la possibilité d' »opérer librement » dans une zone déterminée pour y mener des opérations militaires et des patrouilles. Le périmètre de cette zone n’a pas été précisé. Mais de source diplomatique, elle ne comprendrait pas le territoire du Nigeria, berceau de Boko Haram. Pour financer cette mission l’UA compte sur le soutien de l’ONU et demande au Conseil de sécurité d’adopter de toute urgence une résolution qui entérine (son) déploiement. L’UA a par ailleurs demandé la création d’un fonds spécial de l’ONU pour soutenir cette force.
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