Le règne de 38 ans de José Eduardo dos Santos à la tête de l’Angola a officiellement pris fin avec la prestation de serment de son dauphin, Joao Lourenço, un pur produit du MPLA, le parti tout puissant depuis l’indépendance en 1975.
José Eduardo dos Santos, âgé de 75 ans et à la santé fragile, avait surpris cette année en annonçant qu’il ne briguerait pas un autre mandat à l’issue des élections du 23 août, remportées haut la main par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA). Mais il passe le relais à un général à la retraite d’une loyauté absolue vis-à-vis de l’ancien parti unique.
Congratulations to Angola for this peaceful transition of power and great example for democracy! pic.twitter.com/TTWfdDlSCR
— Olivier Kamitatu Etsu (@OlivierKamitatu) September 26, 2017
« En prenant le poste de président de la République, moi, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, jure sur mon honneur de me consacrer pleinement aux fonctions qui m’incombent désormais », a déclaré le nouveau président, en prêtant serment sur la Constitution.
La cérémonie d’investiture du troisième chef de l’Etat angolais se tenait sur la place de la République de Luanda, en bordure de l’océan Atlantique, en présence de José Eduardo dos Santos, de plusieurs dirigeants africains – dont Paul Kagame (Rwanda) et Jacob Zuma (Afrique du Sud) et de milliers de supporters.
Joao Lourenço, ancien ministre de la Défense de 63 ans, a fait de la relance de l’économie sa priorité, s’engageant mardi à « promouvoir la stabilité, le bien-être et le progrès social de tous les Angolais ».
For the first time in almost four decades Angola has a new president. pic.twitter.com/STrCjbHB6N
— Eyder Peralta (@eyderp) September 26, 2017
Celui qui veut entrer dans l’histoire de son pays comme « l’homme du miracle économique » a promis de lancer des « politiques d’emploi et de lutte contre la pauvreté », alors que l’Angola, qui dispute au Nigeria le titre de premier producteur africain d’or noir, figure parmi les pays les plus pauvres du continent.
La tâche s’annonce ardue. José Eduardo dos Santos laisse un pays secoué par une grave crise économique depuis trois ans: la chute durable des cours du pétrole, qui fournit à l’Angola 70% de ses recettes fiscales et la quasi-totalité de ses entrées en devises, a fait virer au rouge vif tous les clignotants de l’économie.
– ‘Le président de tous’ –
« Je serai le président de tous les Angolais », a affirmé le nouveau chef de l’Etat mardi, alors que l’opposition, qui conteste les résultats des élections législatives, boycottait la cérémonie d’investiture.
Angola Swears-in of Newly Elected President – https://t.co/sH1LztvJO6 pic.twitter.com/SEPRi1H6Fs
— African Leadership Magazine (@AfricanLM) September 26, 2017
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