C’est le Premier ministre Abdelmalek Sellal en personne qui l’a annoncé. Il faudra plancher à nouveau dans deux semaines.
L’hémorragie de fuites des sujets du baccalauréat a fait beaucoup de mal et le gouvernement a dû prendre le taureau par les cornes pour limiter les dégâts causés par la fuite de sept sujets en cinq jours. Il faut dire que déjà, le 2 juin, la ministre de l’Éducation, Nouria Benghabrit-Remaoun, avait sonné l’alarme en organisant une réunion d’urgence. Il était temps car 24 heures avant l’épreuve, les réseaux sociaux s’étaient déjà fait écho des sujets divulgués.
Des arrestations opérées et une opinion divisée
Selon RFI, plus d’une cinquantaine de personnes ont été interpellées et le gouvernement a dû s’employer le week-end pour sortir une solution. L’affaire n’est pas simple, car l’opinion était divisée quant à la suite à lui donner. Alors que certains parmi les enseignants, les parents d’élèves, les correcteurs et les candidats veulent une annulation pure et simple (pour une autre session), d’autres parmi eux souhaitent juste une annulation partielle. Résultat : alors que le Premier ministre a annoncé une nouvelle session, des organisations de parents d’élèves ont déjà appelé à manifester. Voilà qui met la ministre de l’Éducation en première ligne, elle qui doit désormais annoncer les éléments de faisabilité de la décision du Premier ministre alors même que, selon RFI, elle est critiquée par les conservateurs pour ses réformes. Cette crise ne fait-elle que commencer ?
Par Aïda Haddad
Comments
0 comments