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8 mars : les femmes trop peu impliquées dans les processus de paix

Les femmes restent encore trop écartées des processus de création des états et des processus de paix, malgré une résolution des Nations unis en ce sens en 2000.

De la Syrie en Afghanistan, en passant par la Libye, la RDC et jusqu’au Soudan du Sud, les conflits armés sont dans la grande majorité des cas provoqués par les hommes. Mais les femmes restent les plus affectées par ces violences. En tant que mères ou simplement parce qu’elles sont tout simplement des femmes. Un constat amer en ce 8 mars 2018, journée internationale des femmes. Et un constat d’autant plus grave alors que depuis 2000, et conformément à la résolution 1325 des Nations unies, les femmes devraient être impliquées au plus haut niveau dans la construction des Etats et le processus de paix.

Négociations de paix … entre hommes

USA UN Security Council Meeting on Palestine (picture-alliance/dpa/EuropaNewswire/L. Rampelotto) L’ONU à New York : trop souvent les femmes sont encore au second plan.

Le cas de la guerre en Syrie est exemple frappant. Depuis sept ans, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à mettre fin à la guerre civile. Trois émissaires des Nations unies, le Ghanéen Kofi Annan, l’Algérien Lakhdar Brahimi, et désormais Staffan de Mistoura ont déjá été nommé. Des hommes, à chaque fois. Dans les négociations entre les parties belligérantes, les femmes sont généralement absentes.

Un tort pour les Nations Unies, selon Monika Hauser, fondatrice de l’ONG Medical international. « Les négociations de paix impliquant les femmes ont certainement beaucoup plus de succès. Ne pas impliquer les femmes conduit à une aggravation des conflits, à de nouvelles flambées de violence, à des phases interminables d’après-guerre, c’est-à-dire exactement aux situations que nous  observons dans le monde entier au cours de ces 20 à 30 dernières années », explique-t-elle.

Très récemment, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a encore plaidé pour plus de femmes dans les plus hautes instances au niveau national, régional et international afin qu’elles puissent jouer un rôle moteur dans la consolidation de la paix dans le monde. « Il faut accroître la représentation des femmes et ce non pas de façon purement symbolique mais systématiquement et effectivement à tous les niveaux dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de prévention et de règlement des conflits. »

Les femmes africaines encore trop peu au pouvoir

Ellen Johnson-Sirleaf - ehemalige Präsidentin von Liberia (picture-alliance/dpa/EPA/EFE/J. Lizon) Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia de 2006 à 2018.

En Afrique, seules deux femmes sont pour l’instant parvenues à occuper le fauteuil présidentiel. Il s’agit d’Ellen Johnson Sirleaf au Liberia et de Catherine Samba Panza en Centrafrique. Toutes deux ont quitté le pouvoir sans modifier la Constitution de leur pays pour s’accrocher au pouvoir.

Enfin, selon les conclusions d’une étude sur les conflits dans le monde, la participation des femmes aux processus de paix doit encore prévaloir dans la politique étrangère et de sécurité. À ce jour, seul un Etat met en œuvre une politique étrangère et de sécurité fondée sur le sexe: c’est la Suède.

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