L’ambassadeur de la RDC à l’Onu, l’a fait savoir au membres du Conseil de sécurité après l’adoption a l’unanimité de la résolution 2409 prolongeant d’une année le mandat de la Monusco.
L’ambassadeur de la République démocratique du Congo à l’ONU estime que le nouveau mandat de la Monusco ne fixe pas les priorités qui ont concouru à sa présence depuis 19 ans dans le pays.
Devant le Conseil de sécurité, Ignace Gata Mavita, s’est même dit déçu qu’on ait « inversé l’ordre des choses. » Pour lui, le nouveau mandat de la Monusco devait se focaliser sur l’insécurité et non sur les élections. « Vous constaterez que dans la resolution on a inverser l’ordre des choses…En faisant des choses de cette façon-là, la Monusco risque de ne pas remplir ses missions essentielles et continuer à demeurer en République démocratique du Congo en justifiant sa présence sur le fait qu’il y ait encore du travail à faire » indique le diplomate congolais.
#RDC : le Conseil de sécurité proroge d’un an le mandat de la MONUSCO https://t.co/7iNOiVkKVn pic.twitter.com/Eug2OtlQxK
— ONU Info (@ONUinfo) March 27, 2018
Autre priorité évoquée par l’ambassadeur Gata : c’est « la stabilisation et la mise en œuvre du programme DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion), conformément à la dénomination de la mission » de l’ONU en RDC.
Des élections d’abord…
La mission pour laquelle le mandat de la Monusco vient d’être principalement renouvelé en l’occurrence « l’appui au processus électoral, devrait être reléguée au dernier plan », estime l’ambassadeur. Pour la nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni à l’Onu, cet énième renouvellement du mandat de la Monusco doit constituer une étape cruciale pour l’avenir de la RDC.
« Je pense ce n’est pas un secret, le mandat de la Monusco doit être recadré pour s’adapter au contexte politique et sécuritaire du moment en RDC. Comme nous a dit le secrétaire général de l’ONU, ce renouvellement intervient à un moment crucial de l’avenir de la RDC, et nous membres du conseil devons soutenir le processus électoral. »
Ce renouvellement de mandat a suscité un débat au cours duquel la question du bilan de cette mission onéreuse (1,2 milliard de dollars par an) a été soulevée par les Etats-unis, principal contributeur.
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