Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya vient de limoger, par décret, le commandant de la légion de gendarmerie de la région de l’Extrême-Nord, le colonel Charles Zé Onguené, qui depuis des mois est engagé sur le front de la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.
Désormais sans poste, il est remplacé par un autre colonel, Elissa Dambouka, en même temps qu’une deuxième légion de gendarmerie est créée dans la même région avec pour base Kousseri.
En début d’année, un rapport du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) accusait nommément l’officier ainsi limogé d’intimer ses éléments «à utiliser toute sorte de méthode pour extorquer les informations».
L’ONG se faisait par exemple l’écho de plusieurs personnes arrêtées et conduites à la légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord pour intelligence avec Boko Haram, et dont une cinquantaine «s’est retrouvée morte asphyxiée dans les cellules de ladite légion et ensuite enterrée dans une fosse commune en brousse».
A la suite de ces graves accusation, le REDHAC avait demandé au gouvernement camerounais d’interpeller «tous les coupables au sein de l’armée qui commettent les exactions et les crimes graves des droits humains au nom de la lutte conte la secte Boko Haram et de les juger, conformément aux qui lois nationales et conventions internationales en matière de crimes de guerre». A la suite de ce limogeage il a procedé à de nouvelles nominations
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