L’Afrique du Sud célèbre en ce moment le mois de la femme, avec des initiatives pour lutter contre les violences à leur encontre. Dans un pays où les féminicides sont si nombreux qu’une femme y meurt toutes les huit heures, le ministre de la Police a annoncé samedi 11 août 2017 un plan d’action. Il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Le plan d’action contre les violences faites aux femmes en Afrique du Sud insiste sur la protection des victimes, qui rencontrent souvent de grandes difficultés lorsqu’elles tentent de porter plainte. « Nous ne pouvons pas humilier et blamer les victimes qui se présentent dans nos commissariats » a souligné le ministre sud-africain de la police, Fikile Mbalula, samedi 11 août 2017. Il a rappelé que de nombreuses plaintes pour violences n’aboutissent pas, ou sont retirés par les victimes elles-mêmes. Le plan d’action du gouvernement sud-africain comprend six axes et met l’accent sur le respect des plaignantes, la protection de leur identité et leur accompagnement tout au long de la procédure judiciaire. Mais le chemin est encore long pour protéger les femmes victimes de violences en Afrique du Sud, un pays qui compte l’un des taux de viols les plus élevés au monde. Cette semaine, le vice-ministre sud-africain de l’éducation a comparu devant la Justice, pour avoir roué de coups une jeune fille dans un restaurant de Johannesburg. Le même jour, Shaka Sisulu, petit fils de l’icône de la lutte contre l’apartheid Walter Sisulu, était lui aussi convoqué pour avoir brutalisé sa compagne. Le ministre de la police a lui-même été accusé de laxisme pour ne pas avoir réagi assez rapidement et fermement dans l’affaire visant le vice-ministre de l’Education.
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