CONFIDENCES – Dans une interview bouleversante accordée au quotidien américain « USA Today », Céline Dion raconte son quotidien avec son mari René Angelil, qui lutte depuis de longs mois contre le cancer. C’est pour lui qu’elle a accepté de remonter sur scène, ce jeudi à Las Vegas.
La famille avant tout. A l’occasion de son retour sur scène, ce jeudi au Caesars Palace de Las Vegas, Céline Dion se confie au quotidien américain USA Today. Ces derniers mois, la chanteuse s’est consacrée à son mari, René Angelil, qui lutte, à 73 ans contre un terrible cancer de la gorge. « Je n’avais pas envie d’être là », dit-elle au sujet de la scène qui s’apprête à l’accueillir de nouveau. « Je n’en ai pas besoin. Comprenez moi bien, j’adore chanter pour les gens. Mais j’ai des priorités », affirme la chanteuse, 47 ans.
Au cours de cet entretien, Céline Dion ne cache rien de la santé précaire de son mari. « Nous avons demandé aux docteurs plusieurs fois combien de temps il lui reste. Trois semaines ? Trois mois ? René veut savoir mais ils disent qu’ils ne savent pas », révèle la star. « Alors René m’a fait un cadeau. Mon deuil, je l’ai fait avec lui l’année dernière. Pour le moment. Quand ça me frappera, ça me frappera. Mais mon job le plus important est de dire à mon mari que ça va aller. Je prendrai soin de nos enfants. Lui veillera sur nous d’un autre lieu. »
« C’est le seul petit ami que j’ai jamais eu »
La chanteuse précise que le couple a déjà évoqué en détails les funérailles de l’homme qui est devenu son manager au début des années 1980, lorsqu’elle avait à peine 13 ans. Et qu’elle a épousé en 1994. « C’est le seul petit ami que j’ai jamais eu », dit-elle. Emue, Céline Dion explique qu’ils parlent ensemble de la mort, ouvertement. « Je lui dis ‘est-ce que tu as peur. Je comprends. Tu peux m’en parler. Et René me répond : ‘je veux mourir dans tes bras. Et moi je lui dit : ‘ok, ça ira. Je serai là. Tu mourras dans mes bras’. »
Céline Dion parle également de son fils aîné René-Charles, 14 ans, qui est rapidement en train de devenir « l’homme de ma vie », même s’il souffre de voir son père en si mauvaise santé. En revanche Nelson et Eddy, les jumeaux, âgés de 4 ans seulement, « ne connaissant pas leur père dans un autre état que celui-là. Je leur dit : ‘allez, allons nourrir papa. Et ils m’accompagnent. »
Craint-elle dans ces circonstances son retour imminent sur scène ? « Le premier concert, ce sera fragile. Il y aura des moments de vide, de rires, de larmes (…) Quand vous voyez quelqu’un se battre aussi dur que lui, ça a un impact sur vous. Il y a deux solutions. Regarder son mari très malade, se dire qu’on ne peut rien faire et ça vous tue. Ou bien se dire ‘tu es malade, mais je t’ai compris. Je suis là. Et tout va bien se passer.' »
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