Coup de théatre au Niger. Les opposants au régime de Mahamadou Issoufou ont décidé de bouder le second tour de la présidentielle, prévu le 20 mars.
« Ils veulent faire croire que le Niger brûle, mais il n’y a rien » (Ministre nigérien de l’Intérieur)
Au Niger, la situation politique se dégrade davantage, alors que le collège électoral est convoqué pour le deuxième tour de la présidentielle du 20 mars prochain.
Un second tour qui devait opposer le président sortant ISSOUFOU MAHAMADOU arrivé en tête du premier tour avec plus de 48%, contre HAMA AMADOU avec 17% et qui se trouve en prison. Mais coup de théâtre, l’opposition se retire du processus électoral .
Alors que les nigériens redoutent une crise politique, le pouvoir de Niamey qualifie cela de non évenement. Le point sur la situation avec le reportage à Niamey de notre correspondant ABDOULKARIM Mahamadou, en cliquant sur l’image ci-dessus.
» Mahamadou Issoufou ne veut pas des élections transparentes » (Me Mossi Boubacar, député de l’opposition)
Me MOSSI BOUBACAR est avocat de l’opposant HAMA AMADOU et membre de la coalition pour l’alternance en 2016, qui a décidé de se retirer du processus électoral.
Elle demande à ses représentants au sein de la CENI, de quitter l’institution chargée d’organiser le scrutin.
La coalition de l’opposition demande également à ses militantes et militants de se mobiliser sur l’ensemble du territoire, pour les éventuels mots d’ordre à venir, afin de dénoncer le déni de droit dans lequel se trouve le Niger.
« La stratégie de l’opposition est exceptionnelle » (Sani Yahaya Janjouna, analyste)
La coalition de l’opposition tient le Président Mahamadou Issoufou et la Cour Constitutionnelle pour responsables de la dégradation de la situation socio-politique.
La COPA 2016, qui soutient l’opposant Hama Amadou, devait affronter le président sortant Mahamadou Issoufou, lors du second tour de la présidentielle prévu le 20 mars prochain. Écoutez l’analyse du sociologue nigérien, Sani Yahaya Janjouna sur la stratégie de l’opposition.
Le président Issoufou a remporté près de la moitié des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, le 21 février.
Il était donné favori pour remporter le second tour, ayant obtenu le soutien de plusieurs petits partis. Le président sortant a promis de lutter contre les islamistes radicaux et de relancer l’économie de l’un des pays les plus pauvres au monde.
Par Abdoulkarim Mahamadou/Kossivi Tiassou
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