Après le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron termine sa tournée africaine par le Ghana, un pays où l’Europe fait face à une forte concurrence chinoise. Il a profité de cette escale pour tendre la main à l’Afrique anglophone.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a déclaré que le Ghana était prêt à renouveler et à approfondir ses relations de coopération et d’amitié avec la France.
« Notre vision consiste à bâtir un Ghana libre, prospère et indépendant, indépendante de l’aide extérieure », a-t-il dit, soulignant que son administration était déterminée à établir une économie industrialisée, à valeur ajoutée, avec une agriculture modernisée.
Cette visite éclair – Emmanuel Macron est resté sur place quelques heures uniquement – a présenté des intérêts économiques, puisque le Ghana affiche une croissance économique les plus élevées de la région. Accra, qui table sur un taux de 7,9 % cette année, prévoit une croissance de 6,8 % pour 2018.
Le Ghana, septième destination française
Les statistiques montrent également que les investissements français au Ghana se sont élevés à un total de 1,5 milliard d’euros en 2015. Des chiffres qui font du Ghana la septième destination la plus importante pour les investissements français en Afrique sub-saharienne.
Le dynamisme de ce pays de 24 millions d’habitants, voisin de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Togo, s’illustre notamment par l’essor du secteur des start-up, comme a pu le constater le chef de l’Etat français. Emmanuel Macron s’est rendu dans un incubateur à Accra, Impact Hub.
Reste qu’au-delà du symbole, le déplacement du président français était l’occasion également de se pencher sur la crise togolaise qui secoue la région.
Le voisin du Ghana est agité depuis l’été par des manifestations, conduites par l’opposition, qui exigent le départ du président Faure Gnassingbé.
Dans cette crise, Nana Akufo-Addo joue un rôle de principal médiateur.
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