D’ici 2020, le nombre d’utilisateurs de smartphones devrait quasiment doubler en Afrique: « 660 millions d’Africains (contre 336 millions en 2016) devraient ainsi être équipés d’un smartphone, cela représentera un taux de pénétration de près de 55%, et près d’un demi-milliard d’accès Internet se fera alors via smartphone», prévoit une étude du cabinet Deloitte.
En matière de numérique, l’Afrique connaît un grand retard. Mais, en sautant certaines étapes, ce retard se rattrape. En effet, grâce à l’Internet mobile (celui porté notamment par la 4G), le nombre de connexions peut se multiplier en limitant l’importance des investissements qui sont plus lourds pour l’internet fixe. Selon l’étude de Deloitte, 67% des utilisateurs de téléphone mobile affirment être susceptibles d’acheter un smarphone (c’est-à-dire connectable à internet) dans les 12 mois.
«Certes, avec 388 millions d’internautes, le taux de pénétration d’Internet – 32% de la population – est encore plus faible que sur d’autres continents, mais nulle part ailleurs la progression n’est aussi rapide», confirment Maxime Baffert et Julie Ranty, responsables de Viva Technology dans Les Echos.
Ce développement rapide de l’internet sans fil a des conséquences multiples, sur la vie quotidienne bien sûr, mais aussi sur l’économie, avec le développemen de nouveaux secteurs. «L’émergence d’application de réalité augmentée sur le continent africain reste encore balbutiante mais il existe quelques cas concrets. Nous pouvons citer la First National Bank qui a développé une application de réalité augmentée qui indique la distance vers les agences, les contacts et les heures d’ouverture. Ou encore la maison d’édition Afrika Publishers en Afrique du Sud qui a lancé une application de réalité augmentée qui enrichit les livres des lycéens avec du contenu audiovisuel», constate Karim Koundi, associé responsable du secteur des technologies, médias et télécommunications (TMT) pour Deloitte Afrique Francophone.
Autre exemple cité par l’étude, «les nouvelles technologies liées au machine learning et a l’intelligence artificielle en général font leur apparition dans le secteur de la santé pour faciliter l’accès aux soins de santé de base dans les pays en développement. Elles permettent par exemple grâce à des photos prises par smartphone d’identifier les marqueurs biologiques d’un cancer de la bouche ou d’effectuer des tests de la vue et de dépister des maladies oculaires. Le smartphone devient donc un outil d’aide au dépistage à part entière.»
Cette progression des connexions Internet «s’est accompagnée de l’émergence d’un écosystème d’entrepreneurs, d’investisseurs, de start-up et de structures d’accompagnement particulièrement dynamiques». Ainsi, d’après Partech Ventures, «les montants levés par les start-up africaines ont été multipliés par 8,7 depuis 2012, pour atteindre déjà 366 millions de dollars en 2016 pour 77 start-up financées», précisent les responsables de Viva Technology.
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— Stéphanie Chevrel #Infosanté (@s_chevrel) March 8, 2018
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