Les activités reprennent timidement au Nord et Sud-Ouest Cameroun, les deux chefs-lieux de région sérieusement touchés par la crise sécuritaire qui y sévit.
Le scrutin du 7 octobre dernier ainsi que, la célébration le 1er octobre de l’indépendance de la république de l’« ambazonie » avaient amené les populations à rester chez elles.
Et c’est samedi 13 octobre que les commerçants, les conducteurs de moto taxi, les employés de quelques sociétés privées ont décidé de se remettre au travail. Malheureusement, le mouvement n’a pas été suivi par les habitants de Bamenda ou alors de Buéa qui ont préféré la sécurité de leurs domiciles, à cause de la crainte que leur inspirent les terroristes.
Depuis le début de cette année, les commerçants ne parviennent plus à s’approvisionner en vivres frais. Pour ceux qui font dans le commerce général, les marchandises arrivent en compte-gouttes des villages ainsi que des autres régions. Un fait que déplorent les détaillants dont les boutiques ont été vidées lorsque les ambazoniens avaient décrété les villes mortes. Ce qui a causé une inflation des prix. C’est le même état d’esprit qu’on constate au sein de la corporation des transporteurs urbains et interurbains. Une situation que tous déplorent car pour nourrir leurs familles, ils ont besoin d’avoir des clients.
Dans le secteur des compagnies de téléphonie mobile, les employés ne cessent de revenir à la charge. Ils exigent d’être affectés dans les autres villes du Cameroun, car ils craignent pour leur vie.
Les témoignages recueillis auprès de quelques personnes vivant à Bamenda nous ont permis de comprendre que si dans les grandes métropoles, les habitants vivent « normalement », grâce au dispositif sécuritaire mis en place, nombreux sont les villages qui ont été abandonnés, à cause de la terreur que font régner des bandes armées qui n’hésitent pas à semer la mort et la désolation partout où elles passent.
L’instauration des villes mortes au début de chaque semaine, ne semble plus avoir un grand impact dans les activités économiques de ces deux régions. C’est la raison pour laquelle les populations appellent de tous leurs vœux, un retour au calme, afin que la vie reprenne son cours normal.
Nicole Ricci Minyem
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