Le premier parti de l’opposition qui célèbre cette année ses noces d’argent pense qu’il est temps de réaliser une révolution populaire au Cameroun25 ans d’activité politique! Cela de fête. Le Social democratic front (Sdf), parti leader de l’opposition parlementaire, a commémoré mardi, 26 mai 2015, le vingt-cinquième anniversaire de sa création à Bamenda, région du Nord-ouest, en présence de nombreuses délégations, dont celles du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). A cette occasion, le président national de cette formation politique Ni John Fru Ndi, s’est dit «satisfait du chemin parcouru pendant un quart de siècle», ce d’autant que «le Sdf malgré différents obstacles, œuvre inlassablement pour l’avènement d’une vraie démocratie au Cameroun». «Pendant vingt-cinq ans, le Sdf a résisté à des basses manœuvres, des tentatives de déstabilisation qui ont échoué, ce qui permet à notre parti de regarder l’avenir avec optimisme», a-t-il indiqué. Au-delà du discours de circonstance, le chairmain a voulu que son parti prêche par l’exemple. Une quête pour soutenir l’armée engagée au front contre Boko Haram a été organisée la veille de la célébration. Les militants du Sdf, réunis au Congress Hall, ont rassemblé une cagnotte évaluée à 13, 1 millions de Fcfa comme contribution à l’effort de guerre dont 210 000 Francs remis par le Chairman du Sdf, John Fru Ndi.Après son geste, John Fru Ndi a galvanisé ses militants et sympathisants à porter ce montant au moins à 13 millions de francs : « Si vous ne le faites pas, je vais enlever ma gandoura », a-t-il déclaré publiquement. C’est alors que ses proches se sont levés pour faire honneur à leur Chairman. . Le gouverneur a d’ailleurs ouvert la phase de récolte en versant 100 000 FCFA dans la caisse, suivi du préfet qui a contribué à hauteur de 50 000 FCFA.
Un changement par une révolution.
Après 25 ans de vie le SDF qui compte respectivement 10 sénateurs et 15 députés continue d’avoir espoir qu’elle est la dernière du régime Biya. Bien qu’il y’ait aucune élection en vue ses principaux responsables ont affirmé le 8 novembre 2014 à Bamenda, qu’une révolution populaire comme celle du Burkina faso fera tomber le régime Biya. « Le Sdf ne s’inscrit pas dans l’ordre des pensées qui voudraient qu’on croit que le Burkina n’a pas parlé au reste de l’Afrique. Le peuple burkinabé a fait preuve d’une maturité politique exceptionnelle. Il mérite du respect et des encouragements », déclare la secrétaire national adjoint à la communication du Sdf, Elimbi Lobè. Il rapporte que son parti aurait souhaité que ce soit le Burkina Faso qui imite le Cameroun. Il estime que si le Cameroun avait mis autant d’énergie à défendre la constitution en 2008, son peuple serait en train de fêter l’alternance depuis un bon moment. Le Sdf croit que le président Paul Biya a menti au peuple camerounais en modifiant la Constitution en 2008. Selon lui, l’actuel Chef de l’Etat camerounais a violé le serment qu’il a prononcé en 1997 » Encore quelques mois avant de voir si le vœu du SDF se réalisera ou pas.
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