Le président burkinabè sera en visite officielle à Paris du 5 au 7 avril, pour son premier déplacement hors d’Afrique depuis sa prise de fonctions. Il sera notamment question de coopération sécuritaire entre les deux pays, près de trois mois après l’attentat de Ouagadougou.
Le programme s’annonce chargé pour Roch Marc Christian Kaboré, qui entame mardi 5 avril une visite officielle de deux jours en France. Attendu à Paris la veille au soir, lundi 4 avril, il prendra ses quartiers dans un grand hôtel de la capitale, et non à la résidence de l’État burkinabè à La Celle-Saint-Cloud – comme l’avait par exemple fait son prédécesseur, Michel Kafando.
Le mardi 5 au matin, Kaboré démarrera sa visite par un entretien avec François Hollande au palais de l’Élysée. Les deux chefs d’État en profiteront pour signer une convention de prêt de 30 millions d’euros pour financer le projet de barrage Ziga II, lequel devrait permettre l’approvisionnement en eau potable de Ouagadougou d’ici 2030. « Nous avons soutenu la transition et sommes donc impatients de travailler avec les nouvelles autorités burkinabè. Il y a beaucoup de dossiers sur la table, notamment dans les domaines de l’économie et de la sécurité », explique une source élyséenne.
Petit-déjeuner avec des hommes d’affaires
Signe que la coopération sécuritaire sera au cœur de cette visite organisée moins de trois mois après l’attentat de Ouagadougou, Kaboré s’entretiendra dans la foulée avec Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, avec lequel il visitera le centre interministériel de crise, puis avec Manuel Valls, le Premier ministre, à Matignon.
Le lendemain, le mercredi 6 avril, le chef de l’État, qui sera accompagné d’une délégation de ministres, participera à un petit déjeuner avec des hommes d’affaires au siège du Medef, l’organisation patronale française. Il s’exprimera notamment sur les opportunités d’investissement au Burkina Faso, pays dont la France reste un des partenaires commerciaux privilégiés.
Roch Marc Christian Kaboré verra ensuite Michaëlle Jean, la présidente de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), et Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, avec lequel il sera question de coopération parlementaire. Le 7 avril, enfin, Kaboré rencontrera les représentants de la diaspora burkinabè en France. Il clôturera sa visite française par un point presse à la résidence d’État de la Celle Saint Cloud puis reprendra l’avion en direction de Ouagadougou.
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