Les compagnies aériennes mondiales auront besoin de 39.620 nouveaux avions au cours des 20 prochaines années, ce qui représente un marché potentiel de 5.900 milliards de dollars (5.350 milliards d’euros), a déclaré lundi Boeing, relevant de 4,1% son estimation par rapport à l’an dernier.
La demande sera alimentée en grande partie par le développement des compagnies à bas coûts et par les marchés émergents, a précisé le groupe américain au premier jour du Salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne.
Boeing table sur un marché de 28.140 monocouloirs (comme son 737 et l’Airbus A320) d’ici 2035, soit 5% de plus que l’an dernier.
La demande de gros porteurs tels que les Boeing 787 et 777 atteindrait quant à elle 9.100 unités, le constructeur tablant sur une vague de remplacements sur la période 2021-2028.
Les très gros porteurs comme le 747-8 et l’Airbus A380 devraient pour leur part générer une demande de 530 unités.
Les analystes s’attendent à un ralentissement des achats d’avions à l’échelle mondiale après la vague de commandes enregistrée ces dernières années par Boeing comme par Airbus. La chute des prix des produits pétroliers pourrait par ailleurs inciter des compagnies à maintenir en exploitation plus longtemps des appareils peu économes en kérosène.
Boeing précise tabler sur une croissance de 4,8% par du trafic mondial de passagers sur les 20 ans à venir.
« En dépit des événements récents qui ont eu un impact sur les marchés financiers, le secteur de l’aviation va continuer d’enregistrer une croissance de long terme avec un doublement de taille de la flotte commerciale », a déclaré Randy Tinseth, vice-président du marketing de la division d’avions commerciaux de Boeing, dans un communiqué.
Le groupe estime que l’Asie prendra livraison de 15.130 avions sur les 20 prochaines années, contre 8.330 pour l’Amérique du Nord et 7.570 pour l’Europe.
Concernant le marché du fret, il table sur 930 nouveaux avions cargo et 1.440 avions convertis en cargo, pour répondre à une croissance attendue de 4,2% par an du trafic.
(Siva Govindasamy, Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)
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