Une affaire de migration clandestine à la frontière entre la République démocratique du Congo et la Zambie : les agents de la Direction générale des migrations (DGM) en RDC ont découvert une centaine de personnes, probablement des migrants, cachées dans le conteneur chargé sur un camion. Le véhicule empruntait le territoire congolais pour rejoindre la Zambie. L’équipage du véhicule avait pourtant déclaré convoyer du poisson, mais à l’intérieur se trouvaient donc des clandestins, visiblement des Ethiopiens. Dix-neuf d’entre sont morts asphyxiés.
Le mercredi 15 juin, un véhicule apparemment sans problème, à l’exemple de bien d’autres camions de commerçants, partait de la province zambienne de Luapula vers Cooperbelt, une autre province de la Zambie. Pour joindre les deux entités, tout le monde est obligé de passer par le territoire congolais sur au moins une distance de 70 kms.
C’est à Mwenda, poste frontalier congolais, que les agents de la Direction générale des migrations ont voulu s’enquérir de la nature exacte de la cargaison. « Des fretins. », ont déclaré les trois membres de l’équipage, tous de nationalité zambienne.
Après vérification, les agents de la DGM ont été horrifiés. Au lieu des fretins, 95 passagers clandestins étaient là dans le container, entassés et étouffant. Parmi eux, des malades très affaiblis. Dix-neuf de ces passagers ont succombé, sur place, à Mwenda. Leurs corps ont été remis, jeudi, aux autorités zambiennes, après d’âpres négociations.
Dépourvus des papiers d’identité, à l’exception d’un seul, les survivants ont tous décliné la nationalité éthiopienne. Avec leurs convoyeurs zambiens, ils ont été interrogés par les services de la RDC.
Selon Okapi, la radio de l’Onu, ils cherchaient à gagner clandestinement l’Afrique du Sud. Les rescapés ont été conduits au consulat de Zambie.
Quelle est leur trajectoire migratoire ? Quels sont leurs motifs et leur destination finale ? Combien étaient-ils, au départ ? Des questions auxquelles les autorités congolaises cherchent à trouver des réponses.
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