Pour son premier retour à Stamford Bridge à la tête d’une équipe de Premier League, José Mourinho, l’entraîneur de Manchester United, a subi une lourde défaite (0-4) face au Chelsea d’Antonio Conte.
Le match : 4-0
Quand Antonio Conte a déclaré que José Mourinho méritait «un bon accueil» pour son premier retour à Stamford Bridge comme entraîneur d’une autre équipe de Premier League, l’Italien s’adressait uniquement aux supporters des Blues. Car les joueurs de Chelsea, eux, ont tourmenté leur ancien coach avec une énergie folle, décrochant une écrasante victoire (4-0) qui laissera des traces. Il n’a fallu que 30 secondes à Pedro pour ouvrir le score (but le plus rapide de la saison dans le Championnat anglais) sur un moment d’absence de la défense mancunienne avant que Cahill ne l’imite sur corner (21e).
Si certaines statistiques de la rencontre sont plutôt équilibrées -Manchester a fait plus de passes et tiré autant au but que Chelsea-, les Blues ont été largement au-dessus dans l’engagement et se sont créés les occasions les plus franches. Une différence d’intensité symbolisée par la bataille des couloirs, où le duo Moses-Alonso a obligé Rashford et Lingard à défendre beaucoup plus qu’ils ne l’avaient prévu. Le troisième but doit tout au talent d’Eden Hazard (62e), auteur d’un grand match, tandis que le quatrième de Kanté sur une action individuelle improbable (70e) a transformé la correction en humiliation. Mourinho n’avait jamais subi de défaite aussi lourde en Premier League.
Le joueur : Smalling coupable trois fois
Chris Smalling était incertain après être sorti à la mi-temps contre Fenerbahce en Ligue Europa (4-1) pour une douleur musculaire. Mourinho doit regretter qu’il ait finalement tenu sa place. Sur le premier but, l’international anglais est au moins aussi coupable que Blind, mal aligné, et De Gea, auteur d’une sortie hasardeuse. Sur le deuxième, c’est lui qui lâche Cahill au marquage. Sur le quatrième, il se fait mystifier par Kanté dans sa surface. Un match cauchemardesque.
Le fait : une Premier League resserrée comme jamais
Qu’il semble loin le temps où la seule question qui taraudait les observateurs était de savoir à combien de journées de la fin Manchester City allait être sacré champion. C’était il y a un mois, et les hommes de Guardiola venaient de gagner leurs six premiers matches. Ce dimanche, à l’issue de la 9e journée, les cinq premiers (City, Arsenal, Liverpool, Chelsea et Tottenham) se tiennent en un point et la Premier League n’a jamais semblé aussi disputée. Parmi les ténors, seul manque à l’appel Manchester United, déjà à six points du leader et qui n’a plus gagné depuis trois rencontres en Championnat. Chelsea a de son côté gagné tous ses matches (trois) depuis sa réorganisation en 3-4-3.
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