La Guinée équatoriale est devenue jeudi 25 mai le sixième pays africain membre de l’Opep, le cartel des pays producteurs de pétrole. Une décision attendue depuis décembre dernier lorsque Malabo en avait officiellement fait la demande. Mais le ticket d’entrée à un prix puisque Malabo doit se plier à la politique de réduction de la production pétrolière engagée par l’Opep. Or le contexte ne s’y prête guère.
A court terme, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Malabo est plongé en pleine crise économique. En 2016 le PIB a reculé de près de 6%. En mars dernier la capitale équato-guinéenne vivait même une incongrue pénurie de carburant. Le pays produit 270 000 barils de pétrole par jour, soit deux fois moins qu’en 2012. Une production qui rapporte néanmoins 10 milliards de dollars environ au pays.
Or l’adhésion à l’Opep se double d’un engagement à réduire encore cette production. Depuis l’an dernier, le cartel a engagé une politique de remontée des cours à coup de réduction des quotas de production. Et Malabo a dû s’y plier pour franchir la porte du cartel.
La Guinée équatoriale s’engage à abaisser sa production d’environ 5%, ce qui ne risque pas de relancer la croissance cette année. Mais l’adhésion à l’Opep est un calcul de long terme pour les autorités. Elle va leur permettre de renforcer les liens avec le géant saoudien. Et sans doute, espère Malabo, de profiter dans les années à venir d’investissements massifs dans sa production d’or noir.
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