Des milliers de togolais sont descendus samedi dans les rues de Lomé, la capitale du Togo, pour exiger la baisse du prix du carburant qui a augmenté de 10%.
Cette hausse est la deuxième en moins d’un mois.
Le prix du litre d’essence est passé de 476 à 524 francs CFA. Celui du gazole de 478 à 526 francs CFA et celui du pétrole de 425 à 468 francs CFA.
Le président de la Ligue des consommateurs du Togo estime que cette variation des prix à la pompe agit sur le panier de la ménagère.
Il soutient que les autorités togolaises n’ont pas pitié de « cette population qui vit dans la misère ».
Le Combat pour l’alternance politique (Cap 2015), coalition de quatre partis de l’opposition, qui a organisé la marche samedi à Lomé exige d’annuler cette hausse de prix.
« Ras-le-bol »
Selon Jean Pierre Fabre, le chef de fil de l’ANC, Alliance Nationale pour le Changement, principal parti de l’opposition togolaise, la marche contre l’augmentation du prix des produits pétroliers est l’expression du ras le bol de la population.
Soutenus par des organisations de la société civile, des milliers de partisans de ce regroupement ont défilé dans les rues de la capitale togolaise pendant plus de deux heures.
Ils ont scandé des slogans hostiles au gouvernement.
Fin février dernier, la dernière hausse avait déclenché des violentes manifestations dans la capitale togolaise.
De son côté, le gouvernement justifie la hausse des prix à la pompe par « l’augmentation du prix du baril sur le marché international », passé « de 38,38 dollars en janvier 2016 à 55 dollars en janvier 2017 », et par la hausse du cours de la devise américaine dans laquelle sont libellés les prix du pétrole.
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