La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré vendredi qu’elle maintiendrait les sanctions contre le Mali, les dirigeants militaires du pays sahélien ayant retardé le retour à un régime civil après un coup d’État.
À l’issue d’un sommet au Ghana, la CEDEAO a également adressé des avertissements aux juntes qui ont récemment pris le pouvoir en Guinée et au Burkina Faso.
Le bloc a ajouté dans une déclaration que, si la junte du Burkina Faso ne libérait pas l’ancien président Roch Marc Christian Kabore de son assignation à résidence d’ici jeudi prochain, des « sanctions individuelles » seraient également prises.
Les pourparlers qui se sont déroulés dans la capitale ghanéenne, Accra, sont intervenus trois mois après que le bloc ait imposé des sanctions sévères au Mali. Ils se sont ouverts « à huis clos entre chefs d’État« , a tweeté plus tôt dans la journée le ministre malien des affaires étrangères, Aboudlaye Diop.
D’après AfricaNews,le chef de la junte malienne, Assimi Goita, a été invité au sommet, selon un document de la CEDEAO consulté par l’agence de presse française AFP. Le bloc des 15 pays fait pression pour que l’armée malienne, qui a pris le pouvoir en 2020, organise des élections dans les 12 à 16 mois.
Mais l’homme fort Assimi Goita a jusqu’à présent défié la pression internationale pour organiser des élections.
Jeudi, le tribunal de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a ordonné la suspension des sanctions contre le Mali.
Il n’était pas clair si la décision de suspension du tribunal de l’UEMOA entraînerait la levée immédiate des sanctions.
La CEDEAO et l’UEMOA ont toutes deux appliqué des sanctions économiques et diplomatiques au Mali en janvier, après que la junte ait proposé de rester au pouvoir jusqu’à cinq ans.
Comments
0 comments