Début de la course à la présidence au Kenya. Dimanche 28 mai, la Commission électorale a délivré les certificats de nomination à trois candidats. Parmi eux, Raila Odinga, qui représente la coalition de l’opposition NASA. Il a donc officiellement entamé sa campagne et plusieurs centaines de supporters de l’opposition sont venus se rassembler devant le centre de conférence de Nairobi pour assister à la sortie de leur leader.
Janette Obege passe la tête par la fenêtre d’un bus venu tout droit de Kibera pour l’occasion. Elle pense que cette année, l’opposition unifiée peut gagner : « Des gens d’Isaac Ruto nous on rejoints, des gens comme Musalia Mudavadi aussi, donc nous sommes susceptibles de gagner les élections », dit-elle.
Au milieu de la foule orange, la couleur de Raila Odinga, on aperçoit du bleu, la couleur du Wiper Party, de Kalonzo Musyoka, qui se présente comme vice-président sous la bannière de la NASA. C’est pour lui que James est venu. « La dernière fois, nous étions divisés, mais maintenant nous sommes unis dans l’opposition, et nous allons faire campagne avec force dans tout le pays », promet-il.
Au cœur de la campagne de l’opposition, le coût de la vie. Meyo espère que Raila Odinga aidera les familles modestes : « Nous savons avec quelle gentillesse il va aider les Kényans. Vous voyez, actuellement il y a beaucoup de problèmes au Kenya. Les gens n’ont ni à manger, ni même de toit sur leur tête. »
Autre sujet sensible : la Commission électorale, accusée de partialité par l’opposition. C’est en tous les cas l’avis de Samuel Otieno : « Nous ne leur faisons toujours pas confiance. Les élections précédentes ont été truquées. Et ces gens peuvent être achetés. »
Ainsi, la NASA demande à ce que les résultats finaux de l’élection présidentielle soient annoncés au niveau des circonscriptions, et non au niveau national. Une mesure contraire à la loi, répond la Commission, l’IEBC.
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