Après une expérience ratée à Lille, Hervé Renard est de retour en Afrique, au Maroc, ce continent sur lequel il a connu le succès.
Retour en terre conquise. Ce mardi, la Fédération marocaine de football a officialisé l’arrivée d’Hervé Renard au poste de sélectionneur de l’équipe nationale. Quelques mois après son limogeage de Lille, Renard revient sur le continent qui l’a fait roi. Tout d’abord avec la Zambie, en 2012. Hervé Renard mène les Chipolopolos à l’exploit le 12 février 2012. La Zambie remporte la Coupe d’Afrique des Nations, pour la toute première fois de son histoire. Elle bat la Côte d’Ivoire en finale, 8-7 aux tirs au but, après avoir tenu le 0-0 dans le temps règlementaire. En demi-finale, la Zambie avait déjà réalisé un premier exploit en éliminant le Ghana (1-0). Après une première pige sur un banc de Ligue 1 à Sochaux, où il est passé tout près du maintien, Hervé Renard s’engage avec la Côte d’Ivoire à l’été 2014. Il offre aux Eléphants la deuxième CAN de l’histoire de la Côte d’Ivoire, 23 ans après la première. Ce trophée marque également la fin de la malédiction pour la «génération dorée» de la Côte d’Ivoire, bien que certains joueurs emblématiques ne soient plus là, comme Didier Drogba. Sa deuxième expérience sur un banc de L1 ne se passera pas comme prévu puisque le LOSC le limogera six mois après sa prise de fonction. Le charismatique entraîneur revient donc aujourd’hui sur le continent africain, et pourquoi pas, mener les Lions de l’Atlas vers un sacre continental.
Un papa de substitution ?
Le secret de la réussite africaine d’Hervé Renard est en partie lié à la relation qu’il établit avec ses joueurs. On avait pu le voir lorsqu’il était à Sochaux, et notamment avec la réaction d’après-match émouvante de Jordan Ayew, suite à une victoire (1-0) contre Nantes. L’attaquant ghanéen avait fondu en larmes, en remerciant son coach pour la confiance qu’il lui accordait. Même chose pour Wilfried Kanon, défenseur ivoirien, qui n’hésite pas à comparer Renard à «un papa». Pour le nouveau sélectionneur marocain, une bonne partie des joueurs africains voient leur entraîneur comme un deuxième père. Une raison qui pousse l’ancien coach du LOSC à être proche de ses joueurs, pour les mettre en confiance, et pouvoir ainsi tirer le meilleur de chacun d’entre eux. De plus, sur les deux dernières fois qu’Hervé Renard est revenu à la tête d’une sélection après avoir quitté un club, il a remporté la Coupe d’Afrique des Nations. De quoi faire saliver les supporters marocains, qui attendent une deuxième CAN depuis 40 ans maintenant.
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