Dans un article du Point, paru ce jeudi, l’hebdomadaire rapporte des propos très virulents de l’ancien Premier ministre contre l’actuel chef de l’État. Et surprise, il y ménage Nicolas Sarkozy.
François Fillon se lâche. Littéralement. Dans un article publié ce jeudi dans Le Point, l’hebdomadaire rapporte des propos très durs de l’ancien Premier ministre envers François Hollande. « Dans l’affaire qui me concerne, (François Hollande) est un salopard » tacle-t-il, allusion à l’affaire Fillon-Jouyet qui lui a pourri la vie en fin d’année dernière.
« Hollande a cherché à me tuer ! »
Dans Sarko s’est tuer, publié le 5 novembre 2014, deux journalistes du Monde rapportent un déjeuner explosif entre le secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet, et François Fillon, en juin dernier, au cours duquel l’ex-Premier ministre aurait demandé de « taper vite » contre Nicolas Sarkozy en accélérant les procédures judiciaires contre lui pour l’empêcher de « revenir ». Les révélations avaient été démenties par les deux intéressés avant que Jean-Pierre Jouyet ne fasse volte-face… et que François Hollande apporte son soutien à ce dernier.
Dans Le Point, François Fillon détaille sa critique violente : selon lui, l’objectif de cette « affaire » n’était pas de « dézinguer » Nicolas Sarkozy, mais au contraire « de le remettre en selle (…) Pour ça, il faut affaiblir Juppé et moi. Avec cette affaire Jouyet, Hollande a cherché à me tuer ».
Fillon cajole Sarkozy
Si François Fillon tape violemment sur l’actuel président de la République, celui qui est candidat à la primaire pour la présidentielle de 2017 brosse en revanche Nicolas Sarkozy dans le sens du poil, et le juge « plus tendre » que François Hollande. « Il ne m’a jamais fait de saloperies au sens de prendre publiquement des positions contraires aux miennes, comme l’a subi Ayrault », assure-t-il, avant de poursuivre : « En ce moment, (Nicolas Sarkozy) est très tolérant, très aimable. Il passe son temps à dire : ‘On est amis François, hein ?' »
La câlinothérapie a toutefois ses limites. Et celui qui ambitionne d’accéder à l’Elysée juge que « Sarkozy ne propose rien d’autre que les solutions d’avant ». « Amis », mais toujours adversaires.
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