Cette information ne surprend que les myopes endormis dans l’admiration d’Alassane Dramane Ouattara et de ses grandes œuvres. Ceux qui ont les yeux bien ouverts sur les réalités ivoiriennes savent que le tribalisme forcené qui a suivi l’arrivée au pouvoir de cet homme, a favorisé l’entrée dans la police, dans la gendarmerie de milliers miliciens recrutés sans compétence particulière dont le plaisir était la sieste dans la cour et les abords des commissariats, couchés à même le sol, la kalach posée à côté d’eux.
Les meilleurs ont été versés au CCDO (Centre de Coordination des Décisions opérationnelles, une variante du RAID français) pour réprimer les braquages qui étaient signalés.
En faire des agents d’infiltration dans les milieux wahhabites eut été une tout autre chose.
L’amicale wahhabite instituée une vingtaine d’années plus tôt, a donc prospéré ; elle est devenue une pépinière d’agents dormants. Prenant prétexte fallacieusement, de l’attaque du 9 septembre 2001, les Américains ont envahi l’Afghanistan puis, en 2003, l’Irak dont ils ont assassiné le président. Poursuivant leurs conquêtes, ils ont favorisé l’assassinat du leader Libyen ; Continuant l’instauration du New World Order Obama a décidé l’élimination du président Syrien, jusqu’à ce qu’il comprenne que la Russie était fermement derrière lui.
Depuis 2001, l’Amérique a transformé les élucubrations de Samuel Huntington en réalités. S’ensuit que n’importe quel Musulman peut se croire agressé, d’autant plus qu’il constate que les Palestiniens restent les têtes de Turcs des Israéliens sans que Washington s’en émeuve.
Les variantes de l’Islam hors des Etats pour lesquels l’une d’elles est religion d’Etat, ne sont pas structurées. Chacun peut s’y prétendre imam, marabout ou autre et prêcher ce que bon lui semble, y compris la réactivation d’une charia mythique, la renaissance d’un califat fantasmé.
Les wahhabites ont pénétré la gendarmerie française. Ils ont plus facilement encore, pénétré des forces de sécurité ivoiriennes.
Les hommes de Licorne n’ont ni l’instruction ni les équipements nécessaires pour une quelconque pénétration en Afrique subsaharienne.
L’ONUCI veille sur la sécurité du président ; éventuellement, elle s’assurera que d’éventuelles manifestations pacifiques ne seront pas brutalement réprimées. Son élément de police n’a pas reçu d’instruction en vue d’anticiper une attaque terroriste, ni pour la réprimer tant que le président lui-même n’est pas visé.
L’attaque commise par des djihadistes dimanche 28 juin au Mali, à 20 km de la frontière ivoirienne montre que les forces françaises ont été contournées. L’absurdité de la déclaration du monarque élyséen affirmant avoir « repoussé les djihadistes vers le Nord du Mali » n’étaient que rodomontades. Pour estimer les pertes djihadistes au Mali, le commandement français n’ayant trouvé presque aucun cadavre, multipliait par cinq le nombre des véhicules ennemis allumés par ses hélicoptères et ses avions. Les forces de Daesh et de ses épigones ne sont pas des armées régulières, mais des combattants sans uniforme : aucune différence entre un paysan dans un champ, un berger derrière un troupeau et un tueur islamiste.
La récente attaque a poussé le gouvernement d’Abidjan à envoyer des troupes vers la frontière nord.
Cela n’exclut pas que des Musulmans présents depuis de nombreuses années en Côte d’Ivoire, à Abidjan même, convertis au djihadisme, se lèvent et attaquent le pays par l’intérieur.
Un coup de coude un peu brutal suffit pour faire éclater la « vitrine de la France ».
Denis PLOMBARD
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