La Cour constitutionnelle congolaise vient de valider neuf candidatures, dont celles du président sortant Denis Sassou Nguesso et de ses principaux rivaux, à l’élection présidentielle anticipée du 20 mars.
Sur les dix candidats déclarés, un seul a été recalé : Luc Parfait Tchinianga Mavoungou, un parfait inconnu sur la scène politique.
La candidature de M. Sassou Nguesso, 72 ans, a été rendue possible par la nouvelle constitution adoptée en octobre lors d’un référendum boycotté par l’opposition. Le président sortant cumule plus de 30 ans de pouvoir à la tête du pays. Il a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
Le 20 mars prochain, M. Sassou Nguesso devrait croiser le fer avec plusieurs de ses anciens collaborateurs, dont trois de ses anciens ministres (André Okombi Salissa, Guy-Brice Parfait Kolélas et Claudine Munari) ainsi que son ex-conseiller Jean-Marie Michel Mokoko (photo).
Ancien chef d’état-major des forces armées congolaises, le général Mokoko fait toutefois l’objet d’une enquête après la diffusion d’une vidéo le mettant en cause dans une présumée tentative de coup d’État. Des partisans dénoncent cette vidéo comme une «manipulation grossière».
La candidature de Pascal Tsaty Mabiala, ancien ministre du président Pascal Lissouba (1992-1997), a été aussi validée. La liste des candidatures approuvées par la Cour constitutionnelle comprend aussi Anguios Nganguia Engambé et Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, candidats malheureux à la présidentielle de 2009 et Michel Mboussi Ngouari, qui défendra les couleurs de la Convention des partis républicains (Copar, centre).
La campagne électorale se déroulera entre le 4 et le 18 mars.
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