Paul Henry Damiba , chef du gouvernement militaire, signe une charte décrivant un processus de transition approuvé par une conférence nationale.
Une conférence nationale au Burkina Faso a adopté une charte qui permettra au gouvernement militaire qui a pris le pouvoir dans cet État d’Afrique de l’Ouest en janvier, de mener une transition de trois ans.
Selon les médias, la charte a été approuvée, puis signée par le chef du gouvernement militaire, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, aux premières heures de mardi, après un débat d’une journée dans la capitale, Ouagadougou. Damiba, qui n’a pas pris la parole pendant la signature, a dirigé le coup d’État du 24 janvier qui a destitué le président Roch Marc Christian Kabore.
D’après AfricaNews, Une commission chargée de rédiger la charte de transition avait proposé une transition de deux ans et demi, le gouvernement militaire ayant déclaré avoir besoin de ce temps pour stabiliser le pays et organiser des élections.
Le Burkina Faso, ainsi que ses voisins le Mali et le Niger, s’efforcent de contenir les attaques de combattants armés liés à Al-Qaïda et à ISIL (ISIS), qui ont tué des milliers de personnes et déplacé des centaines de milliers d’autres dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, rendant des pans entiers de territoires ingouvernables et affaiblissant les gouvernements. Eddie Komboigo, leader de l’un des principaux partis d’opposition et finaliste de l’élection présidentielle de 2020, a salué la charte. << Il est vrai que tout le monde ne sera pas satisfait de la charte de transition … mais c’est le consensus auquel nous sommes parvenus>> , a déclaré Komboigo.
En rappel,le Burkina Faso a été suspendu de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union africaine, qui ont toutes deux appelé à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les États-Unis ont également interrompu une aide de près de 160 millions de dollars en raison du coup d’État.
Comments
0 comments
