Ils étaient en plein tournage d’un film pornographique.
Les campagnes de sensibilisation initiées par le préfet de la Mifi en collaboration avec les responsables d’établissements scolaires, à l’effet d’attirer l’attention des élèves sur les comportements indécents qui avaient le vent en poupe sur son territoire de commandement, n’ont visiblement pas suffi pour décourager les adeptes de la débauche collective dans les lycées et collèges du chef-lieu de la région de l’Ouest. Lundi 27 avril dernier autour de 15 heures, 26 élèves, soit 13 garçons et autant de filles, ont été surpris en tenues d’Adam et Ève. Claustrés dans un domicile familial situé au quartier Djimoun, ils étaient en plein tournage d’un film pornographique. A chacun des quatre angles, ils avaient pris la peine d’installer au moins une caméra. Dès que le tournage du film a commencé, un voisin qui trouvait suspecte la présence de tant de gamins âgés entre 13 et 20 ans, fermés dans une maison, a lancé l’alerte auprès des autorités administratives. Une descente prompte des éléments de la police au lieu indiqué, permettra de surprendre ces enfants dont les classes varient entre la 4ème et la Terminale, en pleine action. Ces élèves ont été identifiés comme faisant partie des effectifs de plusieurs établissements scolaires secondaires de Bafoussam. Notamment, les lycées de Tougang, Classique et Bilingue de Bafoussam ; ainsi que le complexe polytechnique bilingue privé laïque Tama (Copobit)… Avant de passer à l’action, les 26 partouzards ont, au préalable, consommé des produits dopants. Puisque, dans la chambre où ils se livraient à la vile pratique, des mégots de cigarettes, des sachets de whiskies, des préservatifs utilisés et non utilisés, ont été retrouvés. Pris en flagrant délit, 25 ont été arrêtés et gardés au commissariat central de Bafoussam. Le patron de la bande, un certain Adonald Koagne, neveu du très célèbre feyman de regretté mémoire, Donatien Koagne, a pu fondre dans la nature. Il reste activement recherché. Il est présenté comme un habitué de l’organisation des partouzes sous l’appellation déguisée de «charters», à Bafoussam.
Un phénomène en pleine expansion
L’année dernière des scènes similaires s’étaient déjà produites dans d’autres établissements scolaires de Bafoussam. Notamment au Lycée classique. En effet, 12 des élèves pour la plupart inscrits en classe de 3ème dans cet établissement, s’étaient faits prendre en plein accouplement dans un domicile non loin de ce lycée. C’était le 18 mars 2014. Au nombre de 12, soit 6 filles et autant de garçons, ils avaient déserté les cours pour se retrouver dans la chambre de l’un de leur camarade, le nommé Joël Tanda, élève en classe de TC2. La mèche avait été vendue par l’un des vigiles de ce lycée nonobstant la réticence du proviseur qui apprend-on craignait de voir la réputation son établissement en pâtir. Ils avaient été par la suite traduits au conseil de discipline, puis exclus. Quelques jours plus tard, au lycée Bilingue, une quarantaine d’élèves, reconnus coupables pour de pareils faits, avaient également été exclus.
Des mesures prises collégialement par les responsables de l’administration, de l’éducation et des forces de l’ordre avaient momentanément atténué ce phénomène de partouze qui semble revenir en force.
Comments
0 comments
