Selon les r\u00e9sultats officiels d\u00e9finitifs proclam\u00e9s par la Cour constitutionnelle \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision publique, lundi 4 avril au soir,\u00a0Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans \u00e0 la t\u00eate de l\u2019\u00c9tat, a \u00e9t\u00e9 \u00e9lu d\u00e8s le premier tour en r\u00e9unissant sur son nom 60,19% des suffrages exprim\u00e9s, soit un peu moins de\u00a0ce qu\u2019avait annonc\u00e9 le gouvernement le 24 mars (60,39%).<\/p>\n
Selon les chiffres communiqu\u00e9s par Auguste Iloki, pr\u00e9sident de la Cour, le taux de participation au\u00a0scrutin a \u00e9t\u00e9 de 68,92%, soit moins que lors du r\u00e9f\u00e9rendum constitutionnel d\u2019octobre (71,16%) sur\u00a0l\u2019adoption d\u2019une nouvelle loi fondamentale autorisant le chef de l\u2019\u00c9tat \u00e0 briguer un nouveau mandat,\u00a0qui avait\u00a0pourtant fait l\u2019objet d\u2019un boycott de l\u2019opposition.<\/p>\n
Aucun\u00a0bilan sur les violences de lundi<\/strong><\/p>\n \u00c0 Brazzaville, le calme \u00e9tait revenu, mardi 5 avril, apr\u00e8s une journ\u00e9e marqu\u00e9e par des violences dans le sud de la ville.\u00a0Des milliers d\u2019habitants ont fui leurs quartiers apr\u00e8s plusieurs heures d\u2019\u00e9changes de tirs et de canonnades provoqu\u00e9s, selon le gouvernement congolais, par une attaque men\u00e9e par un nombre ind\u00e9termin\u00e9 d\u2019hommes arm\u00e9s contre des b\u00e2timents publics.<\/p>\n Selon des t\u00e9moignages recueillis par l\u2019AFP, des \u00e9changes de tirs \u00e0 l\u2019arme automatique \u00e9maill\u00e9s de d\u00e9tonations d\u2019armes lourdes ont commenc\u00e9 entre 02h00 et 3h00 du matin (1h00 \u00e0 2h00 GMT) dans les quartiers de Mayanga et Mak\u00e9l\u00e9k\u00e9l\u00e9 et se sont poursuivis pratiquement sans discontinuer jusque vers 06h00. Ils ont continu\u00e9 par intermittence jusqu\u2019en fin dans l\u2019apr\u00e8s-midi.<\/p>\n Lundi en\u00a0d\u00e9but d\u2019apr\u00e8s-midi, le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, a lu une d\u00e9claration \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision publique affirmant que la \u00ab\u00a0situation [\u00e9tait] ma\u00eetris\u00e9e\u00a0\u00bb et invitant la population \u00e0 vaquer \u00e0 ses \u00ab\u00a0occupations quotidiennes\u00a0\u00bb.\u00a0Il\u00a0a affirm\u00e9 que les assaillants avaient attaqu\u00e9 une position militaire, quatre commissariats de police, incendi\u00e9 la mairie de Mak\u00e9l\u00e9k\u00e9l\u00e9 et commis des \u00ab\u00a0voies de faits et diverses exactions sur les populations civiles\u00a0\u00bb, les contraignant \u00e0 fuir.<\/p>\n La requ\u00eate de Guy-Brice Parfait Kol\u00e9las\u00a0demandant l\u2019annulation ou la reformulation de certains r\u00e9sultats de la pr\u00e9sidentielle a\u00a0\u00e9t\u00e9 jug\u00e9e irrecevable<\/p><\/blockquote>\n Les autorit\u00e9s n\u2019ont cependant fourni aucun bilan de\u00a0pertes en\u00a0vies humaines sur\u00a0ce qui s\u2019apparente, selon elles, \u00ab\u00a0\u00e0 une v\u00e9ritable action terroriste\u00a0\u00bb et ont indiqu\u00e9 enqu\u00eater en vue d\u2019\u00e9tablir s\u2019il existe un lien entre ces attaques et les candidats de l\u2019opposition ayant contest\u00e9 la r\u00e9\u00e9lection du pr\u00e9sident.\u00a0\u00ab\u00a0Les investigations se poursuivent\u00a0\u00bb pour tenter de d\u00e9terminer si certains de ces candidats sont \u00ab\u00a0impliqu\u00e9s\u00a0\u00bb dans les derni\u00e8res violences, a d\u00e9clar\u00e9 Thierry Moungalla.<\/p>\n Miliciens ninjas ?<\/strong><\/p>\n De fait, Thierry Moungalla a accus\u00e9 d’\u00a0\u00bbex-miliciens Ninja Nsiloulou\u00a0\u00bb \u2013 des combattants d\u2019une ancienne faction de la guerre civile dite du Pool (1998-2003) ayant \u00e9clat\u00e9 apr\u00e8s le retour au pouvoir de M. Sassou Nguesso en 1997 \u2013 d\u2019\u00eatre \u00e0 l\u2019origine des troubles de lundi.<\/p>\n Pendant la guerre du Pool, les Ninja Nsiloulou \u00e9taient dirig\u00e9s par Fr\u00e9d\u00e9ric Bintsamou, plus connu sous le nom de\u00a0pasteur Ntoumi. Autrefois proche de l\u2019ex-Premier ministre Bernard Kol\u00e9las, celui-ci avait ralli\u00e9 le pouvoir de M. Sassou Nguesso, avant de\u00a0se ranger r\u00e9cemment derri\u00e8re le fils de Kol\u00e9las,\u00a0Guy-Brice Parfait, arriv\u00e9 deuxi\u00e8me lors de la pr\u00e9sidentielle du 20 mars, selon les r\u00e9sultats officiels.<\/p>\n La requ\u00eate de ce dernier\u00a0demandant l’\u00a0\u00bbannulation\u00a0\u00bb ou la \u00ab\u00a0reformulation\u00a0\u00bb des r\u00e9sultats dans quatre d\u00e9partements (sur douze) et un arrondissement de Brazzaville a \u00e9t\u00e9 \u00ab\u00a0jug\u00e9e irrecevable parce que d\u00e9pos\u00e9e au-del\u00e0 des d\u00e9lais constitutionnels\u00a0\u00bb, a statu\u00e9\u00a0la Cour constitutionnelle dans son arr\u00eat rendu lundi soir.\u00a0Interrog\u00e9 par l\u2019AFP dans l\u2019apr\u00e8s-midi, le porte-parole de l\u2019\u00e9quipe de campagne de Kol\u00e9las, Vivien Manangou, n\u2019a pas voulu faire de d\u00e9claration sur les violences ayant frapp\u00e9 la capitale, jugeant la situation encore \u00ab\u00a0confuse\u00a0\u00bb.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" La Cour constitutionnelle de la R\u00e9publique du Congo a valid\u00e9 lundi soir la victoire, contest\u00e9e par l’opposition, du chef de l’\u00c9tat sortant Denis Sassou Nguesso \u00e0 la pr\u00e9sidentielle du 20 mars. Selon les r\u00e9sultats officiels d\u00e9finitifs proclam\u00e9s par la Cour constitutionnelle \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision publique, lundi 4 avril au soir,\u00a0Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus […]<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":8159,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[1],"tags":[636,61,880],"yoast_head":"\n